Le maire écolo de Bordeaux veut en finir avec le sapin de Noël et déclenche une polémique

Le maire écolo de Bordeaux veut en finir avec le sapin de Noël et déclenche une polémique

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© Reuters / Regis Duvignau

"L'arbre mort de Noël."

La volonté du nouveau maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, d’en finir avec le traditionnel sapin de Noël sur la place de la mairie lui a valu vendredi une volée de critiques, essentiellement de la droite, locale et nationale.

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Lors de sa rentrée politique, Pierre Hurmic a annoncé jeudi 10 septembre une série de mesures sur la sécurité, l’urbanisme, la végétalisation de Bordeaux. Et notamment un inventaire de “tous les endroits de la ville où nous pouvons planter” des arbres, dans “des îlots, des places, des placettes, des arbres isolés, même”.

Il a aussi évoqué le cas de “l’arbre mort de Noël”, le grand sapin illuminé, d’environ 15-20 m de haut, qui chaque décembre éclaire la place Pey-Berland, sur le flanc de la cathédrale, face à la mairie.

“Nous ne mettrons pas des arbres morts sur les places de la ville, notamment sur la place Pey-Berland, vous gardez le souvenir de cet arbre mort que l’on faisait venir tous les ans. Ce n’est pas du tout notre conception de la végétalisation”, a-t-il déclaré.

“Le coût qui était affecté à cette opération, particulièrement onéreuse, nous ferons à la place du spectacle vivant, et le budget économisé financera aussi une aide aux commerçants et aux associations caritatives, pour que ce budget soit fléché et pas perdu”, a-t-il poursuivi.

“Mais quelle bêtise !”, a réagi sur Twitter l’élu d’opposition et ex-premier adjoint Fabien Robert (MoDem).

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Au niveau national aussi, des voix se sont émues.

“Appelez-moi vieux monde si vous voulez, mais le sapin de Noël, le Tour de France et toutes ces traditions qui nous unissent seront toujours le ciment d’une société”, a tweeté Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France. Le député LR Éric Ciotti a dénoncé “les pseudos écolos”, “vrais extrémistes de gauche”.

Un “coût faramineux”

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Les Verts “ont un rejet viscéral de tout ce qui fait notre pays, nos traditions, notre culture et chercheront à tout démonter pièce par pièce”, a dit Marine le Pen sur le même réseau social.

La Ville s’est défendue vendredi, en énumérant les coûts associés au traditionnel grand sapin. “Près de 60 000 euros auxquels s’ajoutent d’importants coûts induits” : “traversée de la France en camion et convoi exceptionnel pour un arbre de 17 m”, “mise en lumière de 10 km de guirlande électrique”, “4 nuits de montage avec 12 agents mobilisés en horaires de nuit”, “vandalisme fréquent induisant des coûts de gardiennage de nuit”.

“Les arbres vivants de la place Pey-Berland et de la place Jean-Moulin (adjacente) seront illuminés”, rassure la mairie, et les économies consacrées à des associations qui “assureront la féerie de la place”.

“Ce sont les services de la ville qui nous ont alertés sur le coût faramineux de l’arbre de Noël”, assure à l’AFP Didier Jeanjean, adjoint chargé de la nature en ville, dénonçant une “polémique inutile […] initiée par un courant d’extrême droite”. “La féerie de Noël sera conservée”, a-t-il insisté, assurant que la décision de la mairie “n’a rien à voir avec la laïcité”.

“Pierre Hurmic et l’équipe municipale souhaitent conserver la magie de Noël sans gaspiller l’argent public”, selon le communiqué.

Konbini news avec AFP