Alors qu’Emmanuel Macron, accompagné de son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, était en visite officielle à Gaillac dans le Tarn ce jeudi 9 juin, il a été vivement interpellé par Laura, 18 ans. “Vous mettez à la tête de l’État des hommes qui sont accusés de viol et de violences sur les femmes, pourquoi ?” lui demande la jeune lycéenne, qui elle-même a été victime d’une agression dans le RER il y a quatre ans.
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En réponse, le président a affirmé avoir contribué à libérer la parole autour des violences faites aux femmes et qu’il continuera à le faire. Il ajoute : “En même temps, pour fonctionner en société, vous devez avoir de la présomption d’innocence.”
Les gendarmes se sont ensuite rendus au lycée de la jeune femme. Selon elle, la discussion avec les gendarmes était maladroite, proche de “l’intimidation” : “Ils m’ont demandé si je voulais porter plainte [au sujet de son agression il y a quatre ans, ndlr], mais ça a été très bref”, raconte-t-elle.
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Dans un communiqué, la gendarmerie du Tarn explique sa démarche : “Notre action visait simplement à prendre en compte cette personne, qui s’était présentée comme victime, pour lui proposer de recueillir une éventuelle plainte, ou à défaut pour lui proposer une aide.”
Depuis, les internautes ont repris massivement la question de Laura sur Twitter…
#LaQuestionDeLaura
Les internautes ont repris massivement la question de la jeune lycéenne, interpellant le Président sur le réseau social. Parmi les personnalités qui ont suivi le mouvement, la journaliste Victoire Tuaillon ou encore la présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert.
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Accusations multiples
Pour rappel, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a été visé par une plainte pour viol, d’abord classée sans suite, puis relancée et pour laquelle le parquet a requis un non-lieu début 2022.
Fraîchement nommé ministre des Solidarités, Damien Abad est quant à lui accusé de violences sexuelles à la suite d’un courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles, une association créée en février. Dans ce dossier, le parquet de Paris n’a pas ouvert d’enquête préliminaire “en l’état”, faute “d’éléments permettant d’identifier la victime des faits dénoncés”.
Les accusations contre Damien Abad, survenues juste après sa nomination, ont ravivé la colère des associations féministes, alors même que le Président affirmait à nouveau faire de l’égalité entre les hommes et les femmes une priorité de son quinquennat.
Konbini news avec AFP