“La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur” : ce qu’il faut retenir de l’allocution de Macron sur la guerre en Ukraine

“La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur” : ce qu’il faut retenir de l’allocution de Macron sur la guerre en Ukraine

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© Capture écran YouTube Emmanuel Macron

"La guerre en Europe n'appartient plus à nos livres d'histoire, elle est là sous nos yeux".

Une semaine après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine, Emmanuel Macron s’est exprimé ce mercredi 2 mars lors d’une allocution télévisée de près de 16 minutes.

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Il a affirmé mercredi que Vladimir Poutine était “seul” à avoir choisi la guerre contre l’Ukraine et a réclamé “des décisions historiques” pour rendre la France et l’Europe “plus indépendantes”, en particulier pour assurer leur défense.

L’Europe “doit accepter de payer le prix de la paix, de la liberté, de la démocratie” et “investir davantage pour moins dépendre des autres continents”, a-t-il demandé pendant cette allocution. Pour cela, il a promis que des décisions fortes seraient prises par les 27 lors du sommet de l’UE à Versailles les 10 et 11 mars.

“Je défendrai une stratégie d’indépendance énergétique européenne”, a-t-il détaillé, car “nous ne pouvons plus dépendre des autres et notamment du gaz russe pour nous déplacer nous chauffer, faire fonctionner nos usines”.

En outre “notre défense européenne doit franchir une nouvelle étape” pour ne plus dépendre d’autres pour se défendre, estime-t-il. La France, elle, “amplifiera l’investissement dans sa défense, décidé dès 2017 et poursuivra sa stratégie d’indépendance économique”, a-t-il affirmé.

“Seul et de manière délibérée, Poutine a choisi la guerre”

La France “prendra sa part” pour accueillir les réfugiés ukrainien, a-t-il promis, notamment “en accueillant les enfants forcés à l’exil, séparés de leur père resté combattre”.

Pour Macron, c’est “bien seul et de manière délibérée que reniant un à un les engagements pris devant la communauté des nations, le président Poutine a choisi la guerre”. “La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur”, “cette guerre n’est pas un conflit entre l’Otan et la Russie” et “encore moins une lutte contre le nazisme, c’est un mensonge”, a-t-il estime.

Mais “nous ne sommes pas en guerre contre la Russie”, a-t-il lancé, se disant “aux côtés de tous les Russes qui refusent qu’une guerre indigne soit menée en leur nom”.

Il s’est aussi redit prêt au dialogue avec le président russe. “J’ai choisi de rester en contact, autant que je le peux et autant que c’est nécessaire, avec le président Poutine pour chercher sans relâche à le convaincre de renoncer aux armes”.

“Cette guerre vient aussi percuter notre vie démocratique”

Il a par ailleurs averti que le conflit pèserait sur l’économie française. “Notre agriculture, notre industrie nombre de secteurs économiques vont souffrir”. “Notre croissance sera immanquablement affectée par le renchérissement du prix du pétrole, du gaz, des matières premières a et aura des conséquences sur notre pouvoir d’achat”, a-t-il précisé.

Mais le chef de l’Etat a promis de “protéger” les Français contre cet impact en aidant les secteurs les plus exposés, en particulier pour leur trouver de nouveaux débouchés.

Sans évoquer sa déclaration de candidature, il a brièvement souligné que “cette guerre vient aussi percuter notre vie démocratique et la campagne électorale qui s’ouvre officiellement à la fin de cette semaine”, mais “qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l’essentiel”, a-t-il dit.

“La guerre en Europe n’appartient plus à nos livres d’histoire ou nos livres d’école elle est là, sous nos yeux”, a-t-il conclu.

Konbini news avec AFP