En interne, on parle du “cas Mélenchon.”
À voir aussi sur Konbini
Les temps sont durs pour le patron de La France insoumise. La polémique ne désenfle pas depuis sa sortie violente lors de la perquisition des locaux de son parti le 16 octobre dernier.
[#Thread]
— Quotidien (@Qofficiel) 16 octobre 2018
Après la #perquisition menée à son domicile, Jean-Luc Mélenchon s’est rendu au siège de la France insoumise, également perquisitionné.
Voici la scène hallucinante devant la porte de son propre local. ⬇#Quotidien pic.twitter.com/c661VAxp5q
Lundi 29 octobre, L’Express révèle que la franc-maçonnerie dont il fait partie depuis près de 35 ans, envisage de le suspendre temporairement à cause de son “comportement vis-à-vis des magistrats, des policiers et des journalistes.”
C’est un nouveau revers pour le député des Bouches-du-Rhône qui fait déjà l’objet d’une enquête pour “menaces ou actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire” et “violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique.”
À la demande d’une quarantaine de ses “frères”
C’est désormais aux juges du Grand Orient de France de statuer sur ce qu’on appelle en interne “le cas Mélenchon.” Selon L’Express, c’est sous la pression d’une quarantaine de ses “frères” qui craignent que son attitude rejaillisse sur l’image de marque de l’institution que l’exécutif du Grand Orient a décidé d’agir.
Vendredi 19 octobre, une motion a donc été déposée au Conseil de l’ordre, votée à 30 contre 3. Comme beaucoup de Français, plusieurs membres de la prestigieuse organisation ont été choqués par le comportement du leader de la France insoumise qui s’en est pris à la justice et aux médias.
Il avait notamment traité les journalistes de la cellule investigation de France info d’“abrutis” et de “menteurs” avant de suggérer à ses soutiens de les “pourrir” “partout”.
La chambre suprême de la justice maçonnique doit statuer dans les deux mois à venir, pour cette procédure très rare. L’Express précise que “l’intéressé visé par la demande de suspension ayant été invité à présenter sa défense.”
Si Jean-Luc Mélenchon a intégré la très secrète organisation au début des années 1980, ce n’est pas la première fois que son comportement dérange. En 2017 une loge menaçait déjà de porter plainte contre lui, à cause de l’ambiguïté de sa position durant l’entre-deux-tours. Il avait en effet refuser d’appeler clairement à voter Emmanuel Macron – une attitude jugée incompatible avec les valeurs de la franc-maçonnerie.