“Je le reconnais, c’est un pédé.”
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Rien. Absolument rien ne saurait justifier ces actes odieux.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 18 novembre 2018
Chaque insulte, chaque agression homophobe est une injure à notre pacte républicain.
Solidarité avec les victimes.
Confiance en nos enquêteurs qui feront toute la lumière sur ces faits.https://t.co/EWshn9ORF3
L’agression présumée homophobe d’un conseiller municipal de Bourg-en-Bresse par des gilets jaunes samedi 17 novembre a suscité l’indignation notamment du ministre de l’Intérieur qui a condamné des “actes odieux“.
Raphaël Duret et son compagnon arrivent sur un barrage de “gilets jaunes”. Ils veulent passer mais les manifestants retiennent leur véhicule. “J’ai entendu certains manifestants dire : ‘Je le reconnais, c’est un pédé.’ À partir de là, ils nous ont menacés“, explique Raphaël Duret à l’hebdomadaire régional La Voix de l’Ain, qui a révélé l’affaire.
Les manifestants s’en prennent alors à leur véhicule et brisent notamment leur pare-brise arrière, avant que deux policiers présents sur place n’interviennent, rapporte le journal.
“J’ai eu Raphaël Duret au téléphone ce matin qui m’a indiqué son intention de porter plainte et qui m’a dit : ‘On a été pris à partie comme d’autres mais on a eu un peu plus à partir du moment où ils ont su qu’on était gay'”, explique à l’AFP le maire PS de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat.
Contactée par l’AFP, la police de l’Ain n’était pas disponible dans l’immédiat. Depuis, les réactions indignées se multiplient. D’abord Jean-François Debat qui dénonce des “bavures d’un certain nombre de gilets jaunes”. Selon lui, d’autres véhicules ont été dégradés à ce barrage et des propos racistes auraient été tenus sur un autre.
Pour le président de SOS homophobie, Joël Deumier, il s’agit d’un “effet de meute” signe de l'”homophobie ordinaire inadmissible“, écrit-il, sur Twitter également.
Il y a aussi cette scène qui s’est déroulée à Cognac en Charente. Des gilets jaunes barrent la route à une automobiliste noire qu’ils insultent : “La Noire”, peut-on entendre dans la vidéo visionnée des centaines de milliers de fois sur Twitter.
"la noire", "retourne chez toi", "rentre dans ton pays"...
— Lucas Petit (@Lucas__Petit) 18 novembre 2018
Vous pouvez pas savoir comment j'ai la haine en voyant ces images.
Pendant le temps d'une journée ces gens se sont réellement crus tout permis.
CA N'EST PAS NORMAL ! #GiletsJanuespic.twitter.com/qkMzEm5jfw