Forêts : l’équivalent de l’Italie parti en fumée en 2017 dans le monde

Forêts : l’équivalent de l’Italie parti en fumée en 2017 dans le monde

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Soit 294 000 km2 au total.

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En 2017, l’équivalent d’un terrain de football de forêt disparaissait chaque seconde, soit la ville de New York toutes les 24 heures. En tout, c’est une surface comparable au territoire de l’Italie qui a été détruite. Les comparaisons égrainées par le site des Echos sont toutes plus saisissantes les unes que les autres pour décrire l’importance de la perte des nos surfaces forestières l’année passée.

Jeudi 28 juin, le site du quotidien économique relaie l’effrayante étude publiée par Global Forest Watch, un réseau indépendant de surveillance forestière géré par le think tank américain WRI (World Resources Institute).

La situation est alarmante. En 2017, la planète a subi la deuxième perte la plus importante de couverture forestière depuis 2001 – date depuis laquelle elle fait l’objet d’une surveillance.

Selon Global Forest Watch, 294 000 km2 ont disparu, soit à peine moins qu’en 2016 – 297 000 km2 de forêts avaient alors été détruits.

L’étude, réalisée grâce à un satellite, révèle que les forêts tropicales sont particulièrement touchées. Le Brésil, la République démocratique du Congo, l’Indonésie, Madagascar et la Malaisie ont subi les pertes les plus importantes, comme le rapporte l’agence Reuters.

Le défrichement pour l’agriculture demeure une cause importante de déforestation. “De vastes parcelles sont détruites pour la culture du soja, du bœuf, de l’huile de palme et d’autres produits”, explique du WRI dans un communiqué de presse publié mardi 26 juin. Selon cette dernière, une grande partie de cette déforestation s’organise illégalement.

Les sécheresses et les incendies de plus en plus nombreux

La forêt amazonienne, autrefois qualifiée de “poumon de la planète”, qui recouvre une grande partie du territoire nord-ouest brésilien est à surveiller avec grande attention. Selon cette étude, le Brésil s’est vu amputé de 46 000 km2 de forêt, à cause de la sécheresse et des incendies déclenchés par les agriculteurs.

Un des chiffres les plus impressionnants concerne sa voisine la Colombie. La perte de couverture arborée y a augmenté de près de 50 % en un an. Depuis la signature du traité de paix, les Forces armées révolutionnaires (FARC) ont quitté les forêts qu’ils contrôlaient, “ce qui a laissé place à un défrichement illégal de ces zones par d’autres groupes armés, au profit de pâturages, plantations de coca, exploitation minière et exploitation forestière,” comme le détaillent Les Echos.

Les catastrophes naturelles sont également à prendre en compte. Les feux sont responsables des deux tiers des pertes observées par la Russie et le Canada, comme le rapporte le Guardian. Ils pourraient également devenir de plus en plus nombreux à cause des changements climatiques.

Même si des forêts sont plantées en Chine ou en Inde – notamment pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat – la déforestation reste bien supérieure aux efforts de reforestation.

Les forêts jouent un rôle déterminant dans la prévention des changements climatiques, la préservation des espèces et la conservation de la biodiversité.