Près d’une femme sur cinq, parmi les 102 qui ont perdu la vie en 2020 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, avait porté plainte contre lui pour des violences, selon le bilan des “morts violentes au sein du couple” publié lundi.
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Selon cette étude dévoilée par Le Parisien et communiquée par le ministère de l’Intérieur, 35 % des féminicides sont survenus alors que les victimes avaient déjà subi des violences, qu’elles soient physiques, psychologiques et/ou sexuelles.
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Environ 75 % de ces femmes avaient déposé une plainte pour signaler les faits aux forces de l’ordre, soit environ 18 % du total des victimes. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dimanche le traitement prioritaire des plaintes pour violences conjugales et la désignation d’un officier spécialisé dans ces violences au sein de chaque commissariat et chaque brigade de gendarmerie.
Le nombre de décès pour des violences intraconjugales (102 femmes, 23 hommes) est au plus bas depuis 15 ans, après une année noire en 2019 (146 féminicides).
Les victimes de féminicides en majorité âgées de 30 à 49 ans
Une écrasante majorité (86 %) des faits se sont déroulés au domicile de la victime ou de l’auteur. Ils sont précédés d’une dispute dans 30 % des cas. Près d’un quart (24 %) ont lieu dans le contexte d’une séparation non acceptée. Les auteurs sont très majoritairement des hommes (82 %), de nationalité française, âgés de 30 à 49 ans (43 %) ou de plus de 70 ans (22 %), sans emploi ou retraités (66 %).
Les femmes décédées sont en majorité âgées de 30 à 49 ans (40 %) ou ont plus de 70 ans (21 %). Dans plus de la moitié des cas (52 %), de l’alcool, des stupéfiants ou des médicaments psychotropes ont été consommés par l’auteur ou sa victime.
Ce lundi 2 août, le collectif féministe @feminicidesfr recensait le 70e féminicide depuis le début de l’année 2021.
Konbini news avec AFP