Depuis quelques jours, l’Italie est en état d’alerte face à l’épidémie du coronavirus. Dans le nord du pays, plusieurs villes et villages ont été mis en quarantaine, des matches de football ont été annulés… et des supermarchés ont été pris d’assaut, entraînant une véritable hystérie médiatique et populaire.
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Mais si les étals de fruits et légumes et d’aliments secs de certaines enseignes de Lombardie ont été vidés en l’espace de quelques heures seulement, un aliment semble avoir été délaissé et snobé par les Italiens, malgré la panique générale.
Des pâtes mal-aimées
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Italiens ont partagé des photos de rayons de supermarchés vidés de leurs produits, notamment de paquets de pâtes, à l’exception d’une variété qui semble ne pas avoir trouvé preneur : les pennes lisses (penne lisce, en VO). Des pâtes qui ont la particularité d’avoir la même forme que les pennes traditionnelles, mais sans leurs rainures. En clair, un équivalent de gros macaronis que les Italiens détestent.
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Bien qu’inquiétée par la propagation du virus sur le sol italien, la presse transalpine n’a pas manqué de souligner et de documenter ce comportement étonnant face à “l’aliment le plus détesté d’Italie”. Des internautes, quant à eux, se sont amusés de ces réactions on ne peut plus italiennes face à ces paquets de pâtes esseulés. “La grande défaite de ce virus réside dans les pennes lisses qui emmerdent les Italiens, même lorsqu’ils sont pris de panique et qu’ils se préparent à l’apocalypse”, ironise l’un d’entre eux.
“Même en ce moment de grande panique, les Italiens pressés de faire des réserves évitent les petites pennes lisce plus que le virus lui-même. Même dans l’inconfort, nous gardons la tête froide”, écrit un autre.
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Une variété qui divise
Les pâtes lisses sont “une variété très appréciée dans le sud du pays, notamment à Naples, nous explique l’experte ès pasta Floriana (@flonot sur les réseaux). Mais, en règle générale, les Italiens ont plutôt un penchant pour les pâtes rigati, c’est-à-dire avec rainures, qui permettent de mieux retenir la sauce. Les pâtes lisses sont d’ailleurs moins distribuées dans le nord de l’Italie”.
Cette incongruité, tout comme la ruée vers les produits de première nécessité, a forcé les autorités italiennes à réagir. Attilio Fontana, le président de la région de Lombardie a fait savoir que “la course à la nourriture n’avait aucun sens” et que les “provisions étaient assurées”. La présidente de la confédération nationale des commerçants (Confcommercio) a, elle, tenté de rassurer les Italiens. “Nous avons réorganisé les équipes et les ressources humaines pour faire face à l’urgence, en raison de l’absence obligatoire d’employés de la ‘zone rouge’.”