Et si on laissait les lycéens dormir une heure de plus le matin ?

Et si on laissait les lycéens dormir une heure de plus le matin ?

Qui veut une heure de sommeil en rab ?

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(© Image Source via Getty Images)

Invité dimanche 6 janvier du Grand Jury RTL – Le FigaroLCI, Jean-Michel Blanquer a fait une annonce qui a certainement retenu l’attention de nombreux lycéens de France. En effet, le ministre de l’Éducation nationale s’est dit favorable au fait de retarder le début des cours au lycée, d’abord à titre d’expérimentation. “Pourquoi pas à une petite échelle, pour expérimenter ?”, a-t-il glissé sous forme de question rhétorique.

Nulle doute que l’idée de débuter les cours à 9 heures, au lieu de 8 heures ou 8 h 30 aujourd’hui, devrait séduire nombre de lycéens. Serait-ce un moyen pour le ministre de calmer le jeu alors que la réforme du lycée et de Parcousup a poussé bon nombre d’élèves à bloquer leur établissement en fin d’année dernière ?

Pas sûr. D’autant que c’est Valérie Pécresse qui a mis cette idée un poil démago sur la table jeudi dernier.

Si, pour la présidente de la région Île-de-France, il s’agit d’alléger l’affluence dans les transports en commun souvent bondés à cette heure-là du matin, les lycéens, eux, y voient presque une question de santé publique. “C’est une bonne chose que de se pencher sur les rythmes scolaires,” estime Louis Boyard, président de l’Union nationale lycéenne (UNL), l’un des principaux syndicats étudiants, contacté par Konbini news. Mais c’est insuffisant.

“Notre avis, c’est qu’il faut aller plus loin,” ajoute-il, avant de citer en exemple l’un de nos pays voisins, l’Allemagne, où le volume de cours est nettement moins important. “Souvent, les élèves ont moins de cours l’après-midi”, explique-t-il.

Mais pas sûr que cette mesure convienne à tout le monde.“Certains sont plus attentifs le matin, moi pas. C’est assez compliqué de mettre tout le monde d’accord”, explique Marouane Majrar, vice-président de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), un autre syndicat étudiant.

Selon lui, “ce qu’il faut, c’est réduire de manière significative le nombre d’heures de cours par jour au lycée”. En effet, de nombreux lycéens redoutent que cette heure en moins ne se retrouve à la fin de leur journée. Or, ils sont globalement contre l’idée de finir plus tard.