Le média d’investigation a expliqué qu’il craignait une “atteinte au secret des sources”.
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Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, le 4 novembre 2015. (© Mehdi Fedouach/AFP)
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour “atteinte à l’intimité de la vie privée” concernant les conditions d’enregistrement d’une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase fin juillet, après sa diffusion la semaine passée par Mediapart.
Le média en ligne a indiqué avoir refusé lundi matin une perquisition dans ses locaux, où se sont présentés deux magistrats du parquet et des enquêteurs qui voulaient saisir les enregistrements en question dans le cadre de cette procédure. Il l’a refusée car elle est selon lui susceptible “d’atteindre le secret des sources”.
Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, un acte inédit — et particulièrement grave — dans l'histoire de Mediapart. Articles à venir.
— Mediapart (@Mediapart) 4 février 2019
L’enquête, intitulée “Les enregistrements qui changent tout”, contenait des enregistrements compromettants de l’ancien collaborateur de l’Élysée avec l’ex-chargé de sécurité de La République en marche.
Dans l’un de ces documents audio, l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron se targue notamment du soutien du président de la République après sa mise en examen pour les violences du 1er mai. Il y assure avoir reçu un texto du président, qu’il surnomme “le patron”, lui déclarant : “Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi.”
Konbini avec AFP