Elles fustigent la vaccination, la “dictature” ou le pass sanitaire : samedi, de Marseille à Lille en passant par Montpellier et Paris, plus de 110 000 personnes ont manifesté à travers la France. Au total, le ministère de l’Intérieur a recensé 136 rassemblements qui ont concerné 114 000 personnes : 18 000 à Paris réparties en plusieurs cortèges et 96 000 dans le reste du pays.
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“Liberté”, “Macron dictateur”… Du nord au sud, les slogans se ressemblent.
Rennes, le 17 juillet 2021. © Quentin Vernault / Hans Lucas via Reuters Connect
“Ce n’est pas que l’on pense que la Terre est plate mais on ne connaît pas les effets à long terme de ces vaccins bricolés à la va-vite que Macron veut nous imposer”, résume Rita, une aide-soignante de 39 ans, croisée dans le cortège à Montpellier où, selon la préfecture, 5 500 personnes ont manifesté.
Marseille, le 17 juillet 2021. © Gerard Bottino / SOPA Images / Sip via Reuters Connect
Sur le Vieux Port de Marseille, ils étaient environ 4 500, selon la préfecture de police, pointant “les moutons” qui se font vacciner et les “mauvaises informations” données selon eux à la télévision. Selon la préfecture, des projectiles ont été jetés contre les forces de l’ordre. Les manifestants ont tenté de bloquer les voies de l’autoroute A7 et une personne a été interpellée.
Marseille, le 17 juillet 2021. © Gerard Bottino / SOPA Images / Sip via Reuters Connect
Marseille, le 17 juillet 2021. © Gerard Bottino / SOPA Images / Sip via Reuters Connect
Marseille, le 17 juillet 2021. © Gerard Bottino / SOPA Images / Sip via Reuters Connect
À Nice, environ 1 600 manifestants, gilets jaunes, opposants au pass sanitaire, au vaccin obligatoire ou à la vaccination en général, ont arpenté le centre-ville.
“Pays de Pasteur, pas de passepeur”
Dans la moitié ouest, la mobilisation semblait un peu moindre. À Bordeaux, la préfecture, qui avait pris une interdiction de manifester en centre-ville, a dénombré 1 200 personnes ; les manifestants bloquant à certains endroits la circulation des trams et des voitures.
À Toulouse, la préfecture a dénombré 2 500 manifestants, tout comme à Metz, dont quelques gilets jaunes et blouses blanches sur les épaules. “Non au pass nazitaire”, “fausse pandémie, vraie dictature”, “Pays de Pasteur, pas de passepeur” ou “Je ne suis pas un QR code”, pouvait-on lire sur les pancartes du cortège.
Toulouse, le 17 juillet 2021. © Gerard Bottino / SOPA Images / Sip via Reuters Connect
Ils étaient également 2 000 à Rennes, selon les médias locaux et 2 500 à Nantes, où quelques tirs de grenades lacrymogènes ont eu lieu en fin de manifestation devant la préfecture, selon un photographe de l’AFP.
À Lille, entre 1 500 et 2 000 personnes, 900 selon la préfecture du Nord, ont défilé parmi lesquels des gilets jaunes mais aussi le président de l’Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau.
À Strasbourg, la manifestation a rassemblé 2 800 personnes selon la préfecture, et quelques personnes portaient une étoile jaune. À Nancy, ils étaient 1 200, 900 à Lyon, selon la préfecture, précisant que 9 personnes ont été interpellées après des échauffourées avec les forces de l’ordre.
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Dans la capitale, 18 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur étaient divisées dans au moins trois rassemblements. Le principal cortège, dans lequel se trouvaient plus de 10 000 personnes, s’est élancé du Palais-Royal, dans le 1er arrondissement, avant de traverser la Seine aux cris de “Liberté”, “Non à la dictature sanitaire” ou “Macron démission” et d’achever son parcours aux abords du ministère de la Santé.
Paris, le 17 juillet 2021. © Thomas Morel-Fort / Hans Lucas via Reuters Connect
En tête du défilé, où fleurissaient les drapeaux français, figuraient l’ex-numéro 2 du Front national Florian Philippot, la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner, le chanteur Francis Lalanne ou encore l’ex-égérie gilets jaunes Jacline Mouraud.
Paris, le 17 juillet 2021. © Victor Joly / ABACAPRESS.COM
Quelques tracts détournant l’étoile jaune avec la mention “pass sanitaire” étaient également visibles.
Lyon, le 17 juillet 2021. © Nicolas Liponne / Hans Lucas via Reuters Connect
Lors de discours prononcés à la fin du parcours, Francis Lalanne a réclamé “la destitution du tyran Macron“. Pour Fabrice di Vizio, avocat qui se veut la voix des antivaccins, “Emmanuel Macron a déclaré solennellement la guerre à la France”. Florian Philippot lui a emboîté le pas dans la même veine : “oui, nous sommes en dictature, nous sommes en tyrannie”, et “oui, cela s’appelle l’apartheid entre vaccinés et non vaccinés”.
Avant la manifestation, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a déclaré que l’avènement du pass sanitaire dans la vie quotidienne marquait le “début d’un engrenage vers une dictature”. Dans le même temps, quelques milliers ont manifesté dans les rues du sud de la capitale, au sein d’un cortège disparate, précédé d’un cordon policier.
Parti vers 14 heures 30 du 15e arrondissement, le cortège s’est dirigé vers le quartier de Jussieu, dans le 5e, accompagné de banderoles comme “wanted République Française démocratie, disparue le 12 juillet 2021”. “On est là pour les revendications des gilets jaunes et les restrictions des libertés”, a déclaré le gilet jaune Jérôme Rodrigues.
Paris, le 17 juillet 2021. © Djoudi Hamani / Hans Lucas via Reuters Connect
Enfin, quelques dizaines de personnes ont participé à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République.
Des manifestations ont également eu lieu à Quimper (400 personnes), Perpignan (1 200), Clermont-Ferrand (1 700), Valence (2 300), Avignon (1 250) ou Dijon (700).
Konbini news avec AFP