Mais récidive juste après, en ironisant sur “Jojo le gilet jaune qui a le même statut qu’un ministre”.
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Emmanuel Macron. (© Ludovic Marin/Pool/AFP)
C’est à croire qu’il ne peut pas s’en empêcher. Il l’a dit hier, il l’a promis : Emmanuel Macron “fera plus attention” à ce qu’il dit, et à “ses petites phrases perçues comme arrogantes”. Le chef de l’État a conscience que “son statut de président rend sa parole asymétrique”. Avant d’ajouter : “Dans le système où nous vivons, cette franchise n’est peut-être plus possible.”
C’est un président “scarifié” par le début de son mandat, comme il le dit lui-même, qui s’est présenté devant des journalistes du Figaro, de Paris Match et de BFM, reçus dans l’enceinte de l’Élysée jeudi 31 janvier. “Je vais faire beaucoup plus attention”, a-t-il promis en évoquant ses petites phrases, avant de lancer : “Si être gilet jaune, c’est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis gilet jaune.”
Il s’est même dit ouvert à l’idée de donner une place plus importante aux référendums, déclarant : “Si référendum il doit y avoir, il faut faire en sorte que le Parlement ne puisse pas revenir pendant au moins quelques années sur le choix des Français.” Des propos rapidement éclipsés par sa nouvelle sortie – son repenti sur sa logorrhée n’aura pas tenu longtemps.
“Jojo avec son gilet jaune a le même statut qu’un ministre”, n’a pas pu s’empêcher de regretter le président, alors qu’il évoquait la place des gilets jaunes dans les médias. Il n’en a pas fallu plus pour provoquer de multiples réactions de la part des “Gaulois réfractaires au changement”, qui sont nombreux à juger ces propos “méprisants”. Une sortie malheureuse, à la veille de l’acte XII de la mobilisation des gilets jaunes, prévu pour ce samedi 2 février.