Le préfet de police de Paris Didier Lallement a adressé son soutien mardi aux policiers face aux “accusations de violence et de racisme“, alors que des rassemblements dénonçant “les violences policières” sont annoncés dans un contexte international marqué par les émeutes américaines.
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“Je sais la peine qui est la vôtre devant les accusations de violence et de racisme, répétées à l’infini par des réseaux sociaux et certains groupes d’activistes“, a écrit Didier Lallement dans un mail, selon une information de Médiapart confirmée par la préfecture de police à l’AFP.
“Pour les citoyens français que nous sommes, une accusation ne suffit pas à faire une vérité. La police de l’agglomération parisienne n’est ni violente, ni raciste : elle agit dans le cadre du droit pour la liberté de tous“, écrit-il dans ce mail adressé aux 27 500 fonctionnaires de police de l’agglomération.
“Il n’y a pas de race dans la police”
“Je ne laisserai pas salir une institution dont le rôle dans les grands moments de l’histoire de ce pays a été essentiel. Il n’y a pas de race dans la police, pas plus que de racisés ou d’oppresseurs racistes. Il y a des fonctionnaires qui s’engagent pour la liberté, l’égalité et la fraternité et cela au quotidien !“, ajoute-t-il.
“Si certains d’entre nous faillissent dans l’exigence d’impartialité et d’excellence qui est la nôtre, ils seront sanctionnés comme ils l’ont été à ce jour“, selon Didier Lallement.
“Mais je n’accepterai pas que quelques actions individuelles remettent en question le rempart républicain que nous sommes contre la délinquance et ceux qui rêvent de chaos et d’anarchie“, prévient le préfet de police.
La manifestation du comité Adama annulée
Ces déclarations interviennent alors que s’est tenu dimanche à Bondy (Seine-Saint-Denis) un rassemblement pour réclamer “justice” pour un adolescent de 14 ans gravement blessé à l’œil après une interpellation policière.
Par ailleurs, l’appel à manifester mardi à 19 heures du comité “vérité et justice pour Adama (Traoré)”, jeune homme noir de 24 ans mort après son arrestation par les gendarmes, a été interdit par la préfecture de police.
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Fin mai, la chanteuse et actrice Camélia Jordana avait déclenché la polémique en déclarant que “des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue […] se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau“.
Le ministre de l’Intérieur avait jugé ces propos “mensongers et honteux“.