Quelques heures avant de dévoiler son plan de sobriété énergétique, Élisabeth Borne s’est prêtée à l’exercice du format “Rep à ça” de Konbini : interview pendant laquelle la personnalité répond aux questions de nos internautes. Pour l’occasion, la Première ministre était interrogée sur des questions écologiques.
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À propos de sa doudoune qui a fait “polémique” la semaine passée, Borne répond, amusée, “aux commentateurs qui pensent qu’il y a un plan très élaboré” : “il fait froid dans les bureaux de Matignon où on n’a pas décidé de mettre le chauffage”.
Concernant les coupures d’électricité redoutées cet hiver, la Première ministre explique : “ça dépendra de la météo”. En cas d’hiver très froid, plusieurs mesures seront prises :
“On baissera la tension sur tout le réseau, mais ça sera à peu près invisible pour les consommateurs. Et ensuite, il pourrait y avoir quelques moments où on fait du ‘délestage tournant’ : on coupe par région moins de deux heures. Mais on fera tout pour éviter ça si on baisse tous notre consommation.”
Quand est-ce que ce sera moins cher de prendre le train que l’avion ? “On investit beaucoup dans l’industrie ferroviaire, mais pas du tout dans le transport aérien”, répond Élisabeth Borne. Relancée sur les lignes à obligations de service public, elle justifie cette contribution de l’État sur des vols intérieurs : “c’est important pour les habitants de villes à six ou sept heures de Paris d’avoir une liaison rapide”.
“Vous allez faire quelque chose contre les jets privés ?” L’ex-ministre de la Transition écologique botte en touche en invoquant la convention internationale qui ne permet pas de taxer le kérosène au niveau mondial, mais estime que “les pays européens sont aujourd’hui mûrs” pour prendre des mesures.
Interrogée aussi sur un éventuel boycott de la France de la Coupe du monde au Qatar, désastre humain et écologique, Borne estime : “on peut effectivement noter que les conditions de construction des stades peuvent poser des questions” et précise qu’elle n’a pas prévu de se rendre sur place.
Une version allongée de 23 minutes de cette interview est disponible en podcast :
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