L’Europe, continent le plus endeuillé par la pandémie de coronavirus, espère ce lundi 6 avril une poursuite de la baisse du nombre de décès enregistrés quotidiennement.
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La pandémie a fait au moins 68 125 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, d’après un bilan établi par l’AFP dimanche soir, pour près de 1 245 000 cas recensés.
Parmi ces derniers, le Premier ministre britannique Boris Johnson, hospitalisé dimanche dix jours après avoir été testé positif. “Mesure de précaution”, ont assuré ses services : il “reste aux commandes” du pays même s’il “continue de présenter des symptômes persistants du coronavirus”.
“Aujourd’hui, il est à l’hôpital pour subir des tests, mais il continuera d’être tenu informé de ce qui se passe et d’être aux commandes du gouvernement”, a déclaré à la BBC Robert Jenrick, ministre chargé du Logement et des Communautés.
Des signes encourageants apparaissent, timidement, en Europe, où ont été dénombrés plus de 70 % des décès causés par la maladie, selon les sources officielles.
Vers une obligation de porter des masques
En Italie, “la courbe a commencé sa descente”, constatait dimanche le patron de l’Institut supérieur de la Santé, Silvio Brusaferro.
Le pays, qui compte près de 16 000 morts, sait néanmoins qu’il a “encore quelques mois difficiles” devant lui, a insisté le ministre de la Santé, Roberto Speranza. “Il ne faut pas baisser la garde”, a confirmé le Premier ministre Giuseppe Conte.
La solidarité s’organise comme elle peut, avec de la nourriture passée de balcon en balcon dans les quartiers pauvres de Naples.
En Espagne, “la pression diminue” grâce à “une certaine décrue” des hospitalisations et admissions en soins intensifs, s’est félicitée Maria José Sierra, du Centre d’alertes sanitaires. Mais le pays, après plus de 12 000 morts, étudie “très sérieusement” l’idée d’imposer le masque pour sortir de chez soi.
Une tendance comparable est enregistrée dimanche en France, où 357 décès ont été enregistrés à l’hôpital au cours des dernières 24 heures, le chiffre le plus bas depuis une semaine.
En Grande-Bretagne, le moment était assez solennel pour une allocution, rare, de la reine Elisabeth II.
“Nous vaincrons – et cette victoire sera celle de chacun d’entre nous”, a lancé dans la soirée la souveraine de 93 ans. “Et ceux qui nous succéderont diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que les autres”.
Partout dans le monde, les dirigeants tentent de convaincre leurs concitoyens de tout faire pour éviter la propagation de l’épidémie, et de montrer l’exemple à l’approche de fêtes religieuses.