15,2 % des Canadiens ont fumé du cannabis au cours du troisième trimestre 2018.
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Un jeune homme tenant un sac de cannabis à la sortie d’une boutique au Québec le 17 octobre 2018. © Photo by Alice Chiche/AFP
Le 17 octobre, le Canada a légalisé la vente, l’achat et la consommation de cannabis à usage récréatif “en contrôlant et réglementant la culture, la distribution et la vente”, notamment par la création d’un diplôme de production commerciale de cannabis.
Il s’agissait d’une promesse de campagne du Premier ministre Justin Trudeau. Lors de l’approbation de cette loi par le Sénat, en juin dernier, la ministre de la Santé Ginette Petitpas Taylor, s’était réjouie en déclarant : “on a fait un pas de plus vers une politique sensible et responsable concernant le cannabis, en ôtant les profits des mains des criminels et en protégeant nos jeunes.”
Les bénéfices du marché annuel sont estimés entre 6,5 et 7 milliards de dollars, c’est-à-dire entre 3,5 et 4 milliards d’euros depuis la légalisation en octobre, et 1,1 milliard de dollars pourraient être générés d’ici la fin de l’année. Et pour cause : au troisième trimestre 2018, plus de 15 % des Canadiens ont consommé du haschich.
Mais voilà, victime de son succès, l’offre de cannabis légal est inférieure à la demande. Résultat, sold out. Un effet qui avait été anticipé dès la première journée d’activité. Le 18 octobre, la Société québécoise du cannabis (SQDC) avait mis en ligne un rapport qui soulignait l’engouement des consommateurs et ses conséquences sur la gestion des stocks, forçant les succursales à fermer :
“Certains produits sont affichés comme étant non disponibles sur le site Web. Compte tenu de l’engouement créé par la légalisation du cannabis et de la rareté des produits à l’échelle canadienne, la SQDC s’attend à d’importants défis d’approvisionnement à court terme pour les succursales.”