Avant le député LREM Joachim Son-Forget, d’autres hommes politiques français ont fait parler d’eux pour des propos sexistes. Retour sur les cas les plus marquants…
“Pot de maquillage”
“Avec le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer”, tweete le 24 décembre le député de La République en Marche Joachim Son-Forget, à l’attention de la sénatrice Europe Écologie – Les Verts, Esther Benbassa. Des propos qui lui valent le 27 décembre une lettre d’avertissement du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Contacté par Konbini news, l’élu ne fait pas machine arrière, loin de là.
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Avec le pot de maquillage @EstherBenbassa que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer. Vous le sentez l’amalgame violent maintenant? https://t.co/7ny8kHubUx
— ??????? ???-?????? ? (@sonjoachim) 23 décembre 2018
Caquetages
Pendant un débat sur les retraites à l’Assemblée nationale le 8 octobre 2013, le député UMP Philippe Le Ray imite le caquetage d’une poule alors que l’élue écologiste Véronique Massonneau est en train d’intervenir à la tribune. M. Le Ray est privé d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois et écope d’un rappel à l’ordre.
Allez allez, aux casseroles
“La parité, c’est une connerie. On va forcer les femmes à faire de la politique alors qu’elles n’en ont pas forcément envie. Dans ma profession, j’ai affaire à de plus en plus de femmes. Il y en a de très compétentes, mais elles nous pourrissent la vie. Elles seraient mieux avec des casseroles à faire de la confiture”, déclare en octobre 2013, le conseiller général de l’Aisne (UMP) Bernard Ronsin. Cette sortie lui vaut le prix de “macho de l’année” décerné par l’association féministe Les Chiennes de garde.
Cécile Duflot, sifflée en robe à fleurs
Critiquée en mai 2012 pour avoir assisté en jean à son premier conseil des ministres, Cécile Duflot, ministre du Logement, déclenche deux mois plus tard des exclamations et sifflets sur certains bancs de la droite lorsqu’elle se lève, vêtue d’une robe à fleurs, pour répondre à une question à l’Assemblée nationale.
“Madame le président”
Le député UMP Julien Aubert, qui avait persisté en octobre 2014 à appeler “Madame LE président” la présidente de séance socialiste Sandrine Mazetier, est privé d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois. D’autres parlementaires refusant également de féminiser les fonctions utilisent régulièrement le terme “Madame le ministre”.
“Qui va garder les enfants ?” Ben tiens.
Avant la désignation du candidat du PS à la présidentielle de 2007, Laurent Fabius aurait dit à propos de sa rivale Ségolène Royal : “Mais qui va garder les enfants ?”. Cette phrase, citée dans la presse et reprise plusieurs fois par l’intéressée, a été démentie par M. Fabius.
Ségolène Royal et Laurent Fabius / © Éric Feferberg / AFP
Les femmes ? Elles sont “là pour faire des enfants”
En 2015, le sénateur Jean-François Mayet (LR) estime que l’une des causes de la désertification médicale en France est “la féminisation, puisque 75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or, nonobstant l’égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants”.
© Capture d’écran / Sénat
“Ça pourrait les instruire” : ben oui !
Le député LR Jacques Myard remporte en mars 2016 le “prix macho du déshonneur” des Chiennes de Garde pour ces propos à d’autres militantes féministes : “Je ne serre pas la main aux connes, ça pourrait les instruire”. Et s’adressant à une journaliste : “Ah ce portrait que vous avez fait de moi, j’en jouis encore ! Ça vous choque que je parle d’orgasme ?”.
Enfin, les classiques insinuations type “promotion canapé”
Un conseiller UMP de Neuilly se défoule contre Najat Vallaud-Belkacem, puis (courageusement) efface son tweet #Beauf pic.twitter.com/cnSo2HGS2f
— confidentiels (@confidentiels) 31 août 2014
“Quels atouts Najat Vallaud-Belkacem a utilisés pour convaincre Hollande de la nommer à un grand ministère ?”, tweete en août 2014 Franck Keller, conseiller municipal UMP de Neuilly-sur-Seine, après la nomination de Mme Vallaud-Belkacem à l’Éducation nationale.
Konbini avec AFP