20 000 à 30 000 pachydermes sont tués chaque année pour leur ivoire.
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© Joel Saget/AFP
Selon WWF, le braconnage des éléphants, dont l’ivoire qui compose leurs défenses est tant convoité en raison de l’argent qu’il rapporte sur le marché noir, tue 20 000 à 30 000 pachydermes chaque année. L’ONG a classé les éléphants de savane d’Afrique comme une espèce dite “vulnérable”. Quant aux éléphants d’Asie et de forêts d’Afrique, ils sont déjà sur la liste rouge des espèces “en danger d’extinction”.
En plus d’entraîner le déclin de l’espèce, le braconnage entraîne des mutations génétiques chez les éléphants. En effet, ces mammifères sont de plus en plus nombreux à naître dépourvus de défenses et ceux qui les ont conservées disposent de défenses plus petites qu’auparavant. C’est ce que rapportait récemment le National Geographic.
Ce n’est pas un phénomène nouveau puisqu’en 2016 déjà, on apprenait que 98 % des éléphants femelles naissaient sans défenses, alors qu’elles n’étaient que 6 % il y a encore douze ans. Selon le journal, c’est évidemment une conséquence du braconnage, qui ne cesse de croître en raison de la demande d’ivoire toujours aussi importante dans le monde, et notamment en Asie. Ces incisives sont toutefois très utiles aux éléphants pour se nourrir en creusant le sol ou se défendre.
Des scientifiques font actuellement des études pour tenter de comprendre comment ce nouveau capital génétique a pu se mettre en place et déterminer exactement comment le braconnage a pu jouer un rôle. Ils étudient également comment les éléphants ont été forcés de modifier leur comportement afin de s’adapter à cette nouvelle apparence.