Ces derniers jours, la folle histoire d’une baleine blanche accusée d’être en mission d’espionnage en Norvège pour le compte de la Russie a agité la Toile. À cette occasion, retour sur cinq histoires d’animaux qui ont eu une carrière d’espion ou du moins qui en ont été suspectés.
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Le béluga soupçonné d’être un soldat russe
Le 25 avril, des pêcheurs norvégiens sont tombés sur une baleine blanche, alors qu’ils naviguaient près de l’île d’Ingoya, au nord du pays. Rien de bien surprenant jusque-là. Sauf que l’animal leur a paru trop docile, ce qui a éveillé leur curiosité.
D’autant plus que le cétacé était équipé d’un harnais qui n’était rattaché à rien et sur lequel figurait la mention “équipement de Saint-Pétersbourg”. Interrogé par une télévision locale, le scientifique Martin Biuw, membre de l’Institut de recherche marine, n’a pas de doute. Pour lui, il ne s’agit pas d’une coïncidence :
“S’il vient de la Russie, et on a de bonnes raisons de le croire, alors ce ne sont pas des scientifiques russes qui l’ont envoyé, mais la marine.”
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Acoustic Kitty, le chat de la CIA
Pendant la Guerre froide, la CIA a voulu utiliser un chat pour soutirer des informations sur ce qu’il se passait du côté de l’ambassade soviétique de Washington. L’opération avait comme nom de code “Acoustic Kitty” et consistait à implanter des micros sur un matou.
Si l’idée est assez fascinante, le projet fut surtout tragique. Comme l’a rapporté The Atlantic, Victor Marchetti, assistant du directeur de la CIA dans les années soixante, est revenu dans un livre du processus : “Ils ont ouvert le chat et lui ont implanté des micros.”
Le pire, c’est que le pauvre animal n’a pas eu le temps de jouer son rôle d’espion : il s’est fait écraser par un taxi juste après avoir été déposé devant l’ambassade.
Acoustic Kitty FBI animal surveillance program gets FOIA req. https://t.co/L95ZcEb4Q3 v @MuckRock @jomc @jilliancyork pic.twitter.com/s2vqS5Heoz
— Alan (@GammaCounter) 23 avril 2015
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Nelson, le vautour bulgare
Nelson. (© Mohammed Huwais/AFP)
Il y a quelques semaines, Nelson a touché terre à Taëz, dans le sud-ouest du Yémen, après un long périple depuis la Bulgarie, d’où il s’était envolé en septembre 2018. Mais, une fois arrivé, le faucon n’était pas au bout de ses peines, puisqu’il s’est fait capturer par des combattants yéménites.
Le jeune rapace, âgé de deux ans, était équipé d’une bague et d’un émetteur satellite car il faisait partie d’un programme scientifique. Des chercheurs du Fund for Wild Fauna and Flora (FWFF) voulaient étudier ses déplacements.
Pris pour un espion, il a donc été fait captif et son histoire est arrivée jusqu’aux oreilles de l’ambassadeur yéménite et du ministère bulgare des Affaires étrangères. L’association FWFF le croyait perdu, avant de recevoir des dizaines de messages de Yéménites se disant “préoccupés par son sort”, selon l’AFP.
L’association a fait savoir qu’il avait finalement été relâché et qu’il se trouvait actuellement dans un “centre de réadaptation” au Yémen. Il devrait pouvoir être relâché dans deux mois.
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Un pigeon finit en détention
En 2016, dans la ville indienne de Pathankot, un pigeon a terminé… en prison. Il portait autour de son cou un message de menace, selon Ouest France. Rakesh Kumar, inspecteur de police de Pathankot, avait alors raconté :
“Il a été placé en détention hier soir. La force de sécurité de la frontière l’a trouvé avec une note en ourdou disant quelque chose comme : ‘Modi [le Premier ministre indien, ndlr], nous ne sommes plus les mêmes personnes qu’en 1971. Maintenant chaque enfant est prêt à combattre l’Inde.”
La missive était signée d’un groupe djihadiste, ce qui avait provoqué l’ouverture d’une enquête.
(© Rodrigo Buendia/AFP)