Dans plusieurs centaines d’écoles au Danemark, on fait classe aux jeunes enfants en forêt.
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Des enfants de 4 ans qui jouent avec des scies, taillent des bâtons de bois au couteau ou encore grimpent librement aux arbres. En France ce serait tout bonnement impensable. Au Danemark c’est le quotidien de milliers d’enfants de maternelle, comme le rapporte Le Monde qui a passé une journée à Skoven – une école hors du commun.
On appelle ces écoles des skovbørnehaver, qui selon le quotidien français signifie littéralement “jardin d’enfants de forêt”. Les élèves n’ont pas cours dans des salles de classe, mais à l’extérieur, au milieu des arbres dans la forêt. Le Danemark compte environ 700 établissements de ce genre, soit environ 20 % des écoles maternelles.
Âgés de 3 à 6 ans les enfants passent leurs journées au contact de la nature, parfois dans le froid, autour d’ateliers de bricolage. Si voir des enfants avec des scies est effrayant, le journaliste assure qu’il n’y a pas de dangers, les outils étant peu coupants. De plus trois adultes sont là pour superviser la trentaine d’élèves.
Autonomie et aventure
Ce type d’établissement a vu le jour au Danemark au début des années 1950. Très vite, le gouvernement a vu les avantages économiques de l’école en plein air : elles nécessitent peu d’infrastructures.
De nombreux spécialistes s’entendent pour vanter les bienfaits du contact avec la nature sur le développement des enfants. Selon les travaux du biologiste suédois Patrik Grahn relayé par Le Monde, les enfants qui étudient dans ce cadre sont “moins souvent malades, plus sociables et ont une meilleure concentration.” Cela présenterait aussi l’avantage de rendre les plus petits écoresponsables.
Un tel modèle pourrait-il s’importer en France ? Difficile à dire. C’est une culture très différente de celle des pays du nord. “Selon la tradition nordique, nous n’avons pas peur que les enfants tombent. Ils ont le droit de grimper aux arbres, de jouer dans l’eau…”, raille Sisse Trolle-Laiq, conseillère chargée des maternelles à la municipalité de Copenhague, interrogée par le quotidien national.
Le Danemark – l’un des pays du monde où on est le plus heureux – a toutefois réussi à exporter avec succès son modèle chez certains de nos voisins : en Angleterre ou en Allemagne par exemple qui compte 2 000 skovbørnehaver.
En cette journée de rentrée, ça fait rêver.