La télé et Patrick Poivre d’Arvor, c’est fini. C’est une autre personnalité qui assurera les commentaires de cette série estivale de documentaires culturels, créée par PPDA en 2011, d’abord sous le titre Une maison, un écrivain.
PPDA n’apparaissait pas à l’image et on entendait uniquement sa voix, mais il s’agissait de la dernière émission télévisée dont il était à l’affiche, quatorze ans après son départ du JT de TF1 en 2008. Chaque épisode d’Une maison, un artiste retrace le parcours d’une personnalité, le plus souvent culturelle (comme Jean Gabin ou Dora Maar dans la dernière saison), en lien avec l’une de ses demeures emblématiques.
Le 28 avril, France 2 avait diffusé l’émission Complément d’enquête, comportant plusieurs témoignages accablant l’ancien présentateur vedette, qui nie les faits qui lui sont reprochés.
Au total, au moins vingt-sept femmes ont témoigné contre PPDA
Dans la foulée, l’association #MeTooMedias, créée par plusieurs de ses accusatrices, avait interpellé France Télévisions sur Twitter : “C’est important et touchant pour nous de voir que nos histoires ont été entendues sur France Télé. À notre connaissance, l’homme que nous accusons est aussi toujours à la tête d’une émission toujours diffusée sur ce même groupe. C’est un problème, non ?”
Par ailleurs, Mediapart a réuni de manière inédite vingt femmes ayant témoigné devant la justice contre PPDA, lors d’une émission diffusée mardi soir.
Dix-sept femmes ont porté plainte contre l’ancien présentateur, dont huit pour viol. Seize d’entre elles, dont les plaintes ont été classées en juin pour prescription, sont actuellement visées par une plainte de PPDA pour “dénonciation calomnieuse”.
La journaliste Marine Turchi est venue chez Konbini news pour parler de cette émission événement :
Une information judiciaire est en cours à Nanterre à la suite de la plainte avec constitution de partie civile de la journaliste Florence Porcel, qui avait fait éclater l’affaire en février 2021. En parallèle, le parquet mène une autre enquête sur trois autres plaintes.
Au total, au moins vingt-sept femmes ont témoigné contre PPDA dans la presse ou devant la justice, dont deux mineures au moment des faits présumés. Pour sa part, Patrick Poivre d’Arvor “conteste toute violence, sexuelle ou non, à l’égard des femmes qui l’ont accusé”, a rappelé son avocat à Mediapart.
Konbini news avec AFP