À son procès, François Fillon maintient que Penelope Fillon “a travaillé à ses côtés”

À son procès, François Fillon maintient que Penelope Fillon “a travaillé à ses côtés”

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François Fillon et Pénélope Fillon au tribunal, Paris, le 15 novembre 2021. © THOMAS COEX / AFP

"Elle a été rémunérée pour son travail comme des centaines d’autres conjoints l’ont été pour un travail strictement semblable."

Au deuxième jour de son procès en appel mardi, l’ancien Premier ministre François Fillon a maintenu que son épouse Penelope Fillon avait “travaillé à [ses] côtés”, fustigeant une “enquête à charge” et exprimant des “regrets”.

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L’ex-député de la Sarthe, 67 ans, a tenu à faire une déclaration liminaire, avant que la cour ne se penche sur le fond dans cette affaire de soupçons d’emplois fictifs de Penelope Fillon, et a déclaré : “Lorsque j’ai été élu à l’Assemblée nationale en 1981, plus de la moitié des députés employaient un conjoint ou un membre de leur famille comme collaborateur parlementaire.”

“Mon épouse m’a assisté dans le cadre de mon engagement politique. Elle a été rémunérée pour son travail comme des centaines d’autres conjoints l’ont été pour un travail strictement semblable”, a insisté François Fillon.

Élu “huit fois” à l’Assemblée nationale, “je n’ai pas été un député fictif préoccupé essentiellement par l’argent”. “C’est ce qui me blesse le plus dans le procès qui m’est fait aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Il a ensuite déploré “quarante ans d’engagement [politique] effacés par un article d’un journal satirique et une enquête à charge s’affranchissant de toutes les précautions nécessaires quand on touche à la démocratie”. “Mon épouse a travaillé à mes côtés, c’est incontestable”, a-t-il aussi dit.

“[Mon épouse] a été marquée à vie dans cette affaire”

François Fillon a enfin exprimé des “regrets”, notamment pour “[son] pays qui a été privé en 2017 du débat démocratique auquel il avait droit”, pour sa “famille politique sortie affaiblie” de cette affaire et “pour ses enfants, sa famille, qui ont souffert du procès instruit par les médias”.

“Mais j’ai surtout des regrets pour mon épouse, parce qu’elle a été marquée à vie dans cette affaire. Son nom a été jeté en pâture à l’opinion, par des médias sans déontologie”, a affirmé l’ex-Premier ministre, avant de conclure : “Quelle que soit votre décision, rien ne pourra jamais effacer la violence de ce qu’elle a subi avec une dignité exemplaire.”

François Fillon a fait appel de sa condamnation en juin 2020 à cinq ans d’emprisonnement dont deux ferme, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité, notamment pour détournement de fonds publics.

Il est rejugé jusqu’au 30 novembre pour des soupçons d’emplois fictifs concernant l’emploi de son épouse comme assistante parlementaire entre 1998 et 2013, par lui et celui qui était alors son suppléant, Marc Joulaud.

Le couple est aussi poursuivi pour l’emploi de deux de leurs enfants en tant qu’assistants parlementaires de leur père entre 2005 et 2007 ainsi que pour le contrat de Penelope Fillon comme “conseillère littéraire”, en 2012 et 2013, à la Revue des deux mondes, propriété du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière.

Konbini news avec AFP