La bonne nouvelle, c’est que les Français soutiennent en masse la réforme de leurs institutions.
À voir aussi sur Konbini
Les Français ont tranché, et leur sentence est irrévocable : 92 % d’entre eux sont favorables à la réduction d’un tiers du nombre de députés et de sénateurs, selon une étude réalisée par Harris Interactive en partenariat avec LCP, et dont les résultats ont été publiés ce lundi 5 février. Du jamais vu.
Du côté de l’exécutif, il s’agit de mettre en place une grande réforme des institutions françaises. C’était l’une des promesses clés du candidat Emmanuel Macron. Nombre de parlementaires, cumul des mandats dans le temps, composition du Conseil constitutionnel… l’exécutif est bien décidé à prendre le taureau par les cornes.
C’est donc sur toutes ces problématiques que quelque 1 065 Français âgés de plus de 18 ans ont été interrogés via un questionnaire en ligne le 31 janvier dernier. Le point positif, c’est que les sondés sont très favorables à la mise en place de ces mesures. La moins bonne nouvelle, c’est qu’ils ont visiblement bien peu confiance dans les représentants qu’ils ont élus.
Vers un référendum ?
Une écrasante majorité de Français interrogés – 93 % – estiment qu’une diminution d’un tiers du nombre de parlementaires permettrait “de réduire les dépenses publiques”, et 84 % que cela rendrait plus efficace leur travail. Seuls 31 % d’entre eux pensent qu’une telle réduction diminuerait le lien entre les élus et les citoyens. Et pour 71 %, cela n’aurait aucune incidence sur la représentation de l’ensemble des territoires.
Le Conseil constitutionnel n’est pas en reste. La tradition veut que les anciens présidents de la République soient membres de droit à vie de cette haute juridiction. Si l’exécutif suivait l’opinion des Français sondés, cette tradition pourrait bien disparaître puisque 87 % d’entre eux sont favorables à ce que les anciens présidents n’en soient plus membres.
Quant à savoir comment cette mesure pourrait être entérinée, les Français ont également donné leur avis. 85 % des personnes interrogées estiment qu’un tel projet de réforme des institutions devrait être “soumis au vote des Français via un référendum”, contre seulement 15 %, pour lesquels il devrait être “voté par les sénateurs et les députés” – logique.