L’argent prélevé servirait à financer des campagnes de prévention et des études scientifiques.
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Pour lutter contre l’obésité et le surpoids, qui touchent 41 % des Suisses, une initiative cantonale neuchâteloise a été proposée à Berne, le lundi 15 janvier. Cette initiative, examinée par le Grand Conseil, demande la création d’une taxe sur les sucres ajoutés, qui serait semblable à celles sur le tabac et l’alcool.
Le texte de l’initiative débute par le constat alarmant d’une augmentation en Suisse des cas d’obésité et de diabète (qui ont un “impact majeur” sur les coûts de santé), et souligne que les taxes sur les sodas ont eu un “impact positif sur la stabilisation de la consommation de sucre par habitant” dans les pays qui les ont adoptées.
En France, une “taxe soda” existe depuis 2013, à raison de 7,16 euros de taxe par hectolitre. Les auteurs de l’initiative souhaitent que la Confédération légifère sur une taxe qui pénaliserait plus les multinationales que les commerçants (sans préciser pour autant son montant).
Point particulièrement intéressant : l’initiative suggère de reverser l’argent récolté grâce à la taxe à un fonds dédié à la prévention des maladies engendrées par un excès de sucre, et à la recherche pour fabriquer des produits contenant moins de sucre. Ce fonds serait géré par la Confédération.
Comme le rappelle La Tribune de Genève, cette initiative, bien que soutenue par des formations de droite et de gauche, n’a que peu de chances d’être adoptée par le Parlement, au vu de “sa composition actuelle très à droite”. Ce n’est pas la première fois qu’une telle idée est portée à Berne, qui a toujours rejeté la taxation des boissons sucrées. L’avenir seul nous le dira, l’initiative étant désormais débattue dans les Chambres fédérales.