C’était le grand retour d’une des épreuves mythiques de Top Chef : qui peut battre Philippe Etchebest ? Alors, pour marquer le coup, on a décidé de détourner l’épreuve à notre manière, en demandant à nos collègues de bureau s’ils avaient un plat signature qu’ils maîtrisaient à la perfection et qui pourrait vaincre le chef étoilé sur son propre terrain : la cuisine.
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Les tenders d’Hugo (directeur artistique)
“Je pense pouvoir battre le chef Etchebest avec mes Magic Hugz Tenders. Du blanc de dinde de la boucherie Imazighen, au pied de la rue de Ménilmontant, que je découpe grossièrement. Ensuite, je claque une petite marinade des familles (sauce soja salée, huile de sésame, épices tandoori, sel, poivre). Hop, ça, ça part deux heures au frigo, le temps de me préparer trois petits récipients (farine/œufs battus/corn flakes natures premiers prix écrasés pour faire la chapelure des tenders). Bam, à partir de là, je roule les poulets dans la farine, puis je leur fais prendre un bain d’œuf battu et je les habille avec la chapelure de corn flakes. Quand c’est prêt, allers-retours à feu vif à la poêle pour les saisir puis 12 minutes top chrono au four. C’est un pur délice et c’est le best (Etchebest !) plat réconfortant”.
La pizza de Pharrell (senior editor)
“Je pense que je peux soulever Etchebest avec une pizza. Parce que la pizza, c’est l’anti-ADN du MOF ‘grande paluche de comté’ en finition de plat familial. La pizza, c’est less is more, il faut être avare sur les ingrédients pour réussir les meilleures. Donc on se fait une petite pâte fermentée, on prend notre temps, on choisit quelques très bons ingrédients et on joue du four à pizza. Bon et après on déglingue quand même la douze fromages de Philou avant de taper une petite sieste.”
Le welsh de Pierre (concepteur rédacteur)
“Le welsh, c’est LE plat du Nord – importé du Pays-De-Galles –, je viens du Nord, et je suis tombé dans le cheddar étant petit. Je suis de sang, d’or, et de cheddar. Je maîtrise cette recette à la perfection parce que je l’ai faite mille fois, je fais partie du club très fermé de “l’amicale des welsh”, je connais les meilleures adresses, mais la meilleure, c’est la mienne. Mon petit secret est dans la recette : de la bière brune, du pain de campagne, du jambon au torchon, une cuisson du cheddar maîtrisée, des frites au gras de bœuf cuites en deux temps, et un fond de sauce Worcestershire pour le respect des origines britanniques. Pourquoi il pourrait battre Philippe Etchebest ? Parce que tous ceux qui croient savoir faire un welsh en se disant que c’est simple négligent certaines étapes de préparation, ou ne respectent pas la recette originale de ce plat gorgé d’Histoire, de plaisir et de calories.”
Les rillettes familiales de Pierre (journaliste)
“En bon campagnard, ce que j’aime cuisiner, c’est principalement la viande. J’avais pensé au bœuf bourguignon, mais clairement après avoir vu le tuto du chef Etchebest, je me suis ravisé. Alors j’en appellerai plutôt à mes origines tourangelles et j’invoque ainsi ma recette familiale de rillettes. Tous les six mois, on se réunit pour lancer un énorme chaudron et produire une douzaine de kilos de rillettes. La recette, quasi-scientifique, a été travaillée, réfléchie, modifiée et réajustée durant de longues années pour arriver à cet équilibre parfait. C’est un assortiment secret de morceaux de viande bien précis et d’un subtil assaisonnement qui ferait sortir du végétarisme un yogi. Enfin, au vu des origines basques du chef Etchebest, je mets ma main à couper que sa recette de rillettes inclurait nécessairement de la graisse de canard. Or c’est là l’erreur qu’un Tourangeau pur souche ne fait pas : de bonnes rillettes n’ont pas besoin de graisse en plus, celle de la viande de base suffit amplement. À bon entendeur, les gens du Mans.”
La carbonara de Robin (journaliste)
“Ce n’est pas un secret : les pâtes sont le point faible de Philippe Etchebest. On se souviendra toujours de ses pâtes au comté et aux œufs au plat, dont il avait révélé la recette pendant le confinement. Pour vaincre Philippe Etchebest, j’opterai donc logiquement pour l’un des classiques dans le panthéon des pâtes romaines : la carbonara. Les bons ingrédients, la bonne cuisson, le bon timing : je maîtrise désormais tout à la perfection pour me mettre un chef étoilé dans la poche. Du moins, je l’espère”.