Voilà plusieurs semaines que l’information prenait du corps, elle est désormais officielle : Sergio Ramos est un joueur du Paris-SG, et ce pour les deux prochaines saisons. Le défenseur espagnol, âgé de 35 ans, a signé son contrat cette semaine après s’être soumis à la traditionnelle visite médicale.
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Il complète un mercato placé sous le signe de l’offensive de la part du club parisien, qui a déjà enregistré les arrivées de Georginio Wijnaldum, Achraf Hakimi et probablement Gianluigi Donnarumma dans les jours à venir.
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Effervescence en France, curiosité en Espagne
Avec au compteur 671 matches avec le Real Madrid, 101 buts inscrits, 180 sélections avec l’Espagne, une Coupe du monde, deux Euros, cinq Ligas, quatre Coupes du monde des clubs, deux Copas del Rey mais surtout quatre Ligues des champions, Sergio Ramos présente des états de service a priori incontestables.
Et globalement, son arrivée est accueillie positivement en France. Les supporters parisiens sont comblés de voir un élément de cette dimension renforcer leur équipe. Les médias, eux aussi, semblent s’accorder sur l’apport d’un tel joueur. Sur les réseaux sociaux, l’accueil est à peine plus partagé. Mais qu’en est-il en Espagne ? Florent Torchut, correspondant en Espagne pour France Football, rapporte :
“Même s’il faut prendre en compte le clivage entre presse catalane et madrilène dans le jugement, l’avis dominant ici, c’est que le PSG a fait un sacré coup en récupérant un joueur d’envergure internationale qui va lui faire passer un nouveau cap.
Il est suivi par les médias sportifs, mais aussi par les médias plus généralistes. Ça fait partie des gros sujets du moment. Ses premiers pas au PSG vont être très attendus. Un peu comme quand Neymar a quitté le Barça, beaucoup de confrères vont partir faire des sujets sur place. Ses matches vont être scrutés et beaucoup d’émissions lui être consacrées, c’est certain, car on parle d’une des personnalités espagnoles les plus connues.”
Un physique en question, une motivation intacte
Alors pourquoi douter de l’apport d’un tel joueur ? Probablement son âge (35 ans), mais aussi sa dernière saison passée au Real Madrid, entrecoupée par des pépins physiques (quatre matches joués en 2021 sous les couleurs madrilènes, 20 sur l’ensemble de la saison). Il y a aussi la jurisprudence des recrutements de David Beckham, Daniel Alves ou Gianluigi Buffon, arrivés à Paris sur la fin de leur carrière avec à la clé des fortunes diverses.
“La dernière saison, ce n’était pas le Ramos qu’on a connu il y a encore deux ou trois ans qui jouait 50-60 matches par saison, admet Florent Torchut. C’est la première saison où il a pu sembler sur le recul, mais plus au niveau de sa participation car lorsqu’il a joué, il a été plutôt bon. Les blessures constituent le seul vrai point d’interrogation, mais c’est un joueur, à l’image d’un Cristiano Ronaldo, qui travaille beaucoup physiquement ce qui devrait lui permettre d’étirer ses performances et son rendement sur la durée.”
“C’est un bon renfort. C’est vrai que cette année il a eu beaucoup de blessures, mais Sergio est encore au niveau de pouvoir jouer une ou deux saisons à un très bon niveau”, estimait quant à lui Paolo Maldini, interrogé sur les ondes de Radio Marca le 2 juillet dernier. L’ancien de l’AC Milan sait de quoi il parle. Buteur en finale de Ligue des champions en 2005, à l’âge de 37 ans, il est la preuve qu’un défenseur peut continuer à évoluer à très haut niveau malgré les années.
Thiago Silva, récemment vainqueur de la C1 à 36 ans, ou encore Giorgio Chiellini, qui jouera dimanche une finale d’Euro avec sa sélection, sont d’autres d’exemples parlants. D’après RMC, les résultats des tests physiques effectués par Ramos lors de sa visite médicale à Paris ont été jugés “incroyables”.
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Enfin, et si la question de la motivation est aussi invoquée chez un joueur gavé de titres, Sergio Ramos a lui-même dissipé ces doutes dans les colonnes de Marca il y a quelques jours, avant même sa signature : “Au-delà de l’attractivité de la ville et de l’effectif, c’est un défi personnel. J’ai entendu dire qu’aucun club français n’avait jamais gagné la LDC. Si je les aide à le faire, ce serait énorme.”
Le défi sportif, s’il est bien réel, a pesé parmi d’autres facteurs. Le volet financier bien sûr, avec un PSG qui, contrairement au Real Madrid, n’a pas rechigné à s’aligner sur ses demandes (montant du salaire et durée du contrat). Mais également la qualité de vie, un poids indéniable dans la réflexion d’un père de famille de quatre enfants.
Évidemment que, dans l’absolu, cette arrivée illustre un écueil dans lequel QSI est (trop ?) souvent tombé depuis son arrivée il y a dix ans : définir son recrutement par l’aspect sportif tout autant que la notoriété du joueur et son potentiel marketing. Mais ainsi vit le PSG depuis sa création. Et ça ne semble pas près de changer…