Pourquoi les stades de la CAN sont (quasi) vides ?

Pourquoi les stades de la CAN sont (quasi) vides ?

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© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

En Côte d'Ivoire, pays organisateur de la CAN, la faible affluence dans les stades fait polémique.

L’image des stades vides de la CAN a marqué les téléspectateurs depuis le début de la compétition le 13 janvier dernier. Pas la meilleure des publicités pour le pays organisateur, la Côte d’Ivoire. Ce lundi, il a annoncé prendre plusieurs mesures pour remplir davantage les stades, après le match d’ouverture entre le pays hôte et la Guinée-Bissau pour lequel l’affluence a été décevante.

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La rencontre s’est déroulée samedi devant 37 000 spectateurs environ, dans le stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, près d’Abidjan, qui peut en accueillir jusqu’à 60 000.

Les revendeurs de billets au cœur de la polémique

Une polémique est rapidement née car la rencontre était annoncée à guichets fermés, de nombreux Ivoiriens pointant par exemple la responsabilité de personnes ayant acheté des dizaines de billets en ligne pour spéculer et qui n’ont pas réussi à les revendre à temps.

Lundi, le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé a assuré prendre “le problème en main”. “Vous verrez les résultats dans les 48 heures”, a-t-il ajouté, rappelant que la billetterie était toutefois “l’affaire de la Confédération africaine de football (CAF)”.

“Au terme de cette première journée de compétition, de nombreux supporters ont exprimé leur inquiétude face à un stade pas totalement plein”, ont de leur côté reconnu la CAF et le Comité d’Organisation de CAN (Cocan) dans un communiqué commun.

Seulement 51 000 places exploitables sur 60 000

Ils ont d’abord expliqué que sur les 60 000 places disponibles du stade, seules 50 786 étaient “exploitables” pour un match, après avoir enlevé les places dites “mortes”, c’est-à-dire les sièges de sécurité, les sièges de remplacement et les places à visibilité réduite.

Pour la rencontre de samedi, 47 000 billets avaient été vendus ou mis à disposition d’entreprises et institutions, ajoutent aussi les organisateurs, qui “souhaitent rassurer la population sur les mesures prises afin de garantir un accès facilité à la billetterie de la compétition”. Parmi celles-ci, ils ont notamment assuré remettre à la vente les billets réservés aux supporters des nations étrangères ou aux entreprises qui n’auraient pas trouvé preneur.

“Conscients de la forte demande sur la plateforme de billetterie en ligne et des difficultés qu’elle pourrait entraîner, la CAF et le COCAN encouragent activement les populations à se rendre dans les points de vente physiques pour acquérir leurs billets”, poursuivent-ils, précisant qu’une cinquantaine de ces points de vente sont ouverts sur tout le territoire ivoirien.

“Aucun match dans un stade vide”

“Nous allons relever le défi de ne jouer aucun match dans un stade vide”, avait promis le patron du Cocan, François Amichia, avant la compétition. Si les matches de dimanche à Abidjan n’ont pas attiré les foules, le stade de Yamoussoukro était davantage rempli lundi, en particulier pour le match entre la Guinée et le Cameroun (1-1).

Les affluences à la CAN sont traditionnellement basses pour la plupart des matches du premier tour.