La Saint-Valentin a-t-elle du plomb dans l’aile ? Depuis quelques années, une petite musique se fait entendre, laissant penser à une perte de vitesse de cette fête des amoureux, supposément grandiloquente, dans l’imaginaire collectif. Une donnée confirmée par une récente étude : 8 Français sur 10 avoueraient ne plus se mettre la pression le 14 février, affirmant qu’une soirée simple (et à la maison) les séduisait tout autant qu’un dîner en grande pompe au restaurant.
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Il y a quelques jours, mon collègue s’interrogeait même : et si le meilleur date pour la Saint-Valentin c’était… de ne rien faire (genre vraiment rien) ?
“Chaque année avec ma moitié, à l’approche de la Saint-Valentin, on se met à stresser chacun dans notre coin pour trouver le meilleur plan ou cadeau afin de célébrer la fête des amoureux de la meilleure manière possible. Idem pour mon ami célibataire, on lui tombe dessus chaque année afin de connaître son programme du 14 février. C’est la course, tout le monde panique, les restaurants sont soit blindés, soit trop chers, les fleurs en hiver sont moches, les films au cinéma sont très moyens, le bowling je me suis cassé le doigt et au final on n’a pas de date alors on invite sa cousine. Toute cette histoire sent le marais de la désolation. Alors, je me dis que peut-être, la solution serait de regarder dans la direction opposée, celle du vide consumériste et de la sérénité partagée.”
L’un des nœuds de cette délicate équation : c’est le restaurant. Parce que c’est une galère pour réserver, parce qu’il faut s’y prendre des semaines à l’avance, parce que le menu est souvent imposé… Dès lors, cette corvée ne serait-il finalement qu’un piège dont nous sommes les proies volontaires ? Dans une récente vidéo, le chef Xavier Pincemin n’hésitait pas à s’ouvrir et à lâcher à une bombe auprès Nordine Ganso, Paola Locatelli et Just Riadh : aller fêter la Saint-Valentin, c’est une “grosse arnaque“.
“Moi je suis restaurateur, je vais dire la vérité sur ça : grosse arnaque. N’invite pas ta meuf ou ton gars le 14 février. Invite le plutôt le 15 ou le 13”, lance-t-il. Pourquoi donc ? “Regarde : moi, mon menu normal, je le vends 95 balles. Là, je le vends 250 euros. C’est quoi la douille ? Nous, en tant que restaurateurs, on va se dire : on va gonfler les prix parce qu’ils ont pas le choix, comme au Nouvel an, que des tables de deux… Je vais mettre un peu de caviar, quelques trucs par ci-par là, bien sûr, mais la vérité, c’est qu’il vaut mieux venir la veille ou le lendemain”.
Alors, que faire ? Si le cœur vous en dit, allez au restaurant, mais préparez-vous à une addition salée. Ou alors, allez-y la veille ou le lendemain… ou cuisinez à deux, à la maison. C’est bien ça, aussi.
