Des pizzas, du risotto au safran ou du koulibiac de saumon mais pas de frites… À un mois des JO, 150 personnes ont testé mardi le restaurant des athlètes, qui accueillera ses premiers convives le 18 juillet au cœur du village olympique. Seule une partie de cette cantine géante, censée pouvoir accueillir 3 300 athlètes à table sous la nef de la Cité du cinéma à Saint-Denis, ville populaire au Nord de Paris, était ouverte aux testeurs.
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Plateaux à la main, des membres de l’organisation des Jeux et de Sodexo Live, le groupe qui gère le restaurant, y compris sa patronne Nathalie Bellon-Szabo, ont déambulé entre le bar à salades et les stands proposant une dizaine de recettes alléchantes. “Ce premier test est super concluant pour nous, athlètes. Pour le salad bar, ce qui était hyper-important, c’était de laisser le choix aux athlètes d’assembler les légumes et les protéines et ensuite d’apporter une touche d’assaisonnement propre à chacun, à chaque spécificité et culture, sans arriver sur des plats trop finis avec une touche trop française”, explique à l’AFP, l’ancien escrimeur Brice Guyart, aujourd’hui dans le comité d’organisation de Paris 2024.
Du côté des améliorations ? “Des petits détails de flux et de signalétiques. Après, dans ce qu’il y a dans l’assiette, pour moi, on est parfait !”, lance-t-il. “Pour ceux qui ont fait les Jeux de Sydney, d’Athènes, de Pékin, on est bien au-dessus en termes de qualité et de niveau de service”, estime Guyart. “C’est important de mettre notre gastronomie en avant mais aussi de respecter les gastronomies et les habitudes alimentaires du reste du monde”, indique Charles Guilloy, qui a élaboré les 500 recettes qui seront servies et préparées par 200 cuisiniers chaque jour.
Les athlètes pourront manger des grillades préparées sur place mais pas de frites : “pour des raisons techniques, on ne pouvait pas installer de friteuse dans ce bâtiment historique de 1803”, explique Estelle Lamotte, directrice adjointe des opérations chez Sodexo Live. Si des toiles ont été tendues sous les verrières de la nef pour atténuer l’effet des rayons du soleil, la température monte davantage dans les patios extérieurs, où ont été installés des ventilateurs.
“C’était un enjeu pour nous tant de proposer aux athlètes une offre de qualité avec une température acceptable que d’être alignés avec nos ambitions environnementales et limiter les émissions de carbone, notamment liées à la climatisation”, indique Tony Estanguet, patron du comité organisateur des Jeux (Cojo). Dans la grande nef, une climatisation adiabatique (qui repose sur un principe d’évaporation d’eau) a été installée, “beaucoup moins énergivore et donc beaucoup moins impactant”, selon lui.
“Évidemment, on a encore des marges de manœuvre pour s’assurer qu’on puisse s’adapter en fonction des retours”, poursuit le boss des JO, assurant : “On va continuer à se tester jusqu’au bout pour que quand les premiers athlètes arrivent le 18 juillet, tout soit prêt !”.