En novembre dernier, avec mon collègue et ami Enzo, nous nous sommes initiés au padel, ce sport de raquette qui a le vent en poupe. Malgré une défaite cinglante lors de notre premier match (6-0, 6-0, 6-0), nous avons immédiatement été conquis par cette discipline, au point de vouloir rejouer au plus vite. Hélas, les impératifs professionnels, le Covid puis les vacances ne nous ont pas permis de refouler un court avant la fin de l’année. Mais durant cette période, une idée a germé dans mon esprit, avant de devenir une obsession pendant que je profitais du soleil dans l’Océan Indien : et si on devenait les numéros 1 mondiaux de padel ?
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Comme le San Marino Challenge
Après tout, pourquoi pas. Comme l’a dit Kevin Garnett en 2008 après avoir remporté son seul et unique titre NBA avec les Boston Celtics : “Anything is possible” (ou “Rien n’est impossible”, dans la langue de Molière). De retour de vacances, début janvier, je m’empresse de partager à ma rédactrice en chef ce projet à la fois sportif et éditorial, grâce à une série d’articles, façon San Marino Challenge, pour documenter notre épopée jusqu’aux sommets du padel mondial.
Une fois l’idée validée, il nous fallait trouver des adversaires pour nous remettre en selle. Ne voulant pas défier tout de suite la paire Juan Lebrón et Alejandro Galán — ce qui se fait de mieux dans le padel actuellement —, on a fait appel à deux confrères, Swann Borsellino, qui mourrait d’envie de nous affronter, et Babacar Sall, deux joueurs réguliers.
Il faut sauver l’honneur
La rencontre avait lieu ce jeudi soir au 4Padel Marville, à La Courneuve, lieu de nos premiers coups de raquette. L’objectif sur ce match était simple : faire mieux que la première fois, à savoir marquer un jeu. Après un petit échauffement pour se rappeler les règles, l’opposition débute. Très mal. Si on appréhende un peu mieux le jeu avec la vitre, une des grandes spécificités du padel, la paire Swann/Babacar nous allume. 6-0, 6-0 : les deux premiers sets sont sans appel. Alors que les matches officiels se déroulent en deux manches gagnantes, on se permet une petite entorse au règlement pour jouer un 3e set et (surtout) sauver l’honneur.
Nos adversaires remportent le premier jeu. Changement de côté. Enzo au service. 40-15, notre première balle de set de la soirée. Échanges. Et là, l’incroyable se produit : nous remportons notre premier point. Scène de joie sur le court, comme si on avait gagné la Ligue des Champions. À peine le temps de se remettre de nos émotions qu’on gagne dans la foulée le second point. La remontada est en marche. Croit-on.
Remporter un set
Car Swann et Babacar mènent rapidement 5-2. Si on arrive à marquer à nouveau, ils s’imposent finalement 6-3 dans ce set. Mais l’essentiel est ailleurs : nous avons triplé notre objectif initial. Prochaine étape, dans notre périple vers la place de numéro 1 : remporter un set.