Après la “shrinkflation”, place à la “drinkflation“. Au Royaume-Uni, plusieurs brasseurs ont pris la décision de réduire le degré d’alcool de leurs bières sans baisser leur prix pour autant. Un phénomène qui prend de l’ampleur face à la hausse drastique de leurs coûts (énergie, matières premières) et qui leur permet aussi de faire quelques économies en esquivant quelques taxes. Si la “shrinkflation” s’attaquait au volume, la “drinkflation”, elle, ne change rien à la quantité de liquide mais davantage à la teneur en alcool.
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Une enquête récente du Daily Mail révèle que la bière Foster’s, commercialisée par Heineken au Royaume-Uni, avait vu sa teneur en alcool évoluer de 4 à 3,7 % depuis le début de l’année, ou encore que la Bishops Finger était passée de 5,4 à 5,2 %. Dans un article du Telegraph, un porte-parole de brasserie déclarait qu’économiser deux pence par bouteille était un moyen pour lui de contrer les “augmentations significatives des coûts” auxquelles il est actuellement confronté. “Cela réduit les droits que nous payons sans affecter sensiblement la saveur de la bière et aide à compenser une partie de l’augmentation du coût de brassage de nos bières”, concluait-il.
Si la pratique semble nécessaire et fatale pour certains brasseurs, elle n’a pas manqué de faire réagir les consommateurs. Certains leur reprochent de réaliser ces changements, certes mineurs, dans leur dos et en toute discrétion. Pour leur défense, les brasseurs ont mis en avant les coûts importants absorbés par leurs soins, pendant de longues années, afin de ne pas pénaliser les clients. D’autres ont mis en avant, non sans cynisme, le fait que cette pratique était complémentaire avec un changement des mentalités et des habitudes allant vers des boissons moins alcoolisées.