C’était certainement leur plus mauvais match à domicile de la saison, et pourtant, c’est celui où joueurs et supporters ont le plus célébré. Car si le Red Star a livré une de ses pires prestations à Bauer depuis un moment, il n’en reste pas moins que le mythique club de Saint-Ouen pouvait compter sur ses concurrents directs pour assurer sa montée en Ligue 2. C’est Dijon qui, vendredi soir, s’est imposé 2-0 dans le 9-3, grâce à un jeu plus tranchant et réaliste que les locaux. Pourtant, à la fin du match, ce ne sont pas les joueurs du DFCO qui ont célébré sur la pelouse, mais bien ceux du Red Star.
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Il ne restait que quelques minutes à jouer à Bauer quand retentissent les premières clameurs des tribunes et s’embrasent les premiers fumis de la soirée : car en plus de regarder leurs joueurs, les supporters du Red Star checkaient de temps en temps leurs téléphones et le score de Martigues, concurrent direct pour la montée. En cas de nul ou de défaite de ce dernier, le Red Star, avec ses 12 points d’avance, était assuré de monter. Et avec son match nul (2-2) obtenu face à Cholet, Martigues a envoyé les Audoniens en deuxième division.
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La défaite n’a donc pas vraiment eu le temps d’avoir un goût amer que les fans du Red Star, maillots verts et écharpes rayées autour du cou, étaient déjà sur la pelouse, pour fêter la montée en Ligue 2, 26 ans plus tard pour Bauer. Les joueurs enchaînent les selfies sur la pelouse, avant de monter sur une estrade improvisée et d’entonner au micro du speaker les chants mythiques de Bauer, dont le fameux “Le Red Star, c’est uniquement à Bauer”. Le stade de Saint-Ouen, en pleine rénovation pour accueillir d’ici quelques mois une dizaine de milliers de supporters, s’embrase au rythme des craquages de fumis, des sauts des fans et des accolades.
Habib Beye, entraîneur du club depuis trois ans, finit humblement par monter sur la scène au milieu de la pelouse, pour inciter le peuple audonien à applaudir ses héros, ses joueurs. La fête continue de longues minutes encore à Bauer, qui savoure son retour en L2.
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