On est retournés manger la meilleure viande du Japon (et spoiler, c’est toujours la régalade)

On est retournés manger la meilleure viande du Japon (et spoiler, c’est toujours la régalade)

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Le boeuf le plus cher du Japon (mais aussi le meilleur) @Konbini

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Par Mélissa Chevreuil

Publié le

De doberman à The Bear, il n’y a parfois qu’un pas (et qu’une assiette).

Des mois que je pensais à elle, à son nom, son parfum, son goût, comme si c’était elle finalement la femme de ma vie : Marie Akaneya. Début 2024, j’ai eu la chance de pouvoir y passer une tête mais surtout de goûter aux délicieux mets de ce très discret restaurant du 9e arrondissement. L’objectif n’était pourtant pas de me régaler, aussi surprenant cela puisse-t-il paraître, mais bien d’éduquer mon palais de doberman, comme on dit dans le jargon. Moi, les différents types de wagyū, je n’y connaissais alors que si peu… Résultat ? J’ai évidemment kiffé, mais je n’ai pas su réellement apprécier chaque plat avec tout le respect que celui-ci méritait, confondant même certaines viandes entre elles (infamie !) et ratant ma cuisson (scandale). Une erreur qui méritait d’être pardonnée via un second passage, cette fois-ci non plus en mode novice mais bien en mode expert.

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Pas déçue par ce nouveau round où la présentation de chaque plat est quasi un spectacle en soi et contribue au goût en bouche. La soupe miso me donne des points de vie. Le tonkatsu me réchauffe le cœur et le ventre (dehors, il fait un seul et solitaire degré).

Le tonkatsu, fondant dedans, croquant dehors @Konbini

Le hot pot et le riz me murmurent “reviens-moi”. Et je n’y manquerai pas : on en redemande très rapidement pour mieux éponger la sauce, à défaut d’avoir du pain pour ce faire – on est français ou on ne l’est pas. Arrivent les viandes, et cette fois-ci, pas d’erreur possible. J’applique à la lettre les conseils de cuisson, ne tentant pas de folles expérimentations. Cela change tout. Chaque morceau me paraît plus différent. Le wagyū harami (une hampe de bœuf) est une explosion de tendreté. Le shimofuri (un faux-filet) est également d’une douceur sans commune mesure. Et le Matsusaka, soit la viande la plus chère du Japon, reste fidèle à sa réputation : indétrônable. J’avais du mal à la mettre au-dessus : avec un peu d’expérience, aujourd’hui, je cerne désormais sa subtilité. Un conseil : n’hésitez pas à la “tremper” dans le sel de wasabi, plus léger qu’il n’y paraît mais qui fait son effet.

Clou du show, le dessert, qui faisait quelque peu défaut lors de mon premier passage. On se souvient de ce gâteau au chocolat sympathique mais décevant en comparaison des autres mets, à cause de mon intolérance au fruit de la passion présent dans le dessert de base (composé de matcha).

Dessert au Yuzu @Konbini

Tout est oublié : cette fois-ci, j’opte pour un dessert au yuzu, qui glisse tout seul malgré son acidité qui lui est propre. Un peu baka, je me permets tout de même quelques coups de cuillère dans le matcha, évitant bien adroitement l’objet de mon intolérance. Et me voici sur l’autoroute du kif. Autant vous dire qu’après cela ça va être compliqué de freiner.

Marie Akaneya
12, rue Godot de Mauroy (9e arrondissement, Paris)

Article réalisé dans le cadre d’une invitation presse.