On a testé Mehmet, le kebab le plus cool du moment

On a testé Mehmet, le kebab le plus cool du moment

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© Mehmet

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Par Robin Panfili

Publié le

L’adresse qu’il nous fallait pour supporter cette rentrée un peu compliquée.

À Paris, on avait déjà nos chouchous en matière de kebab : Özlem, évidemment, Les Délices d’Amour, et même un Casse-Croûte Grec pour les journées où l’on s’égare sur l’autre rive de la Seine. Mais désormais, on peut aussi compter sur une autre valeur sûre, plantée sur les hauteurs de la rue Ramey, dans le 18e arrondissement de la capitale : Mehmet. À quelques pas d’un des précurseurs du néo-kebab à la berlinoise à Paris, Gemüse, Mehmet lui joue la carte de l’authenticité.

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C’est un kebab à la turque, cuisiné dans les règles de l’art et avec son lot de petits secrets : un poulet de plein air mariné aux herbes aromatiques et jus de citron ; une galette de blé cuite au tandir – le four traditionnel turc – ; un jus de poulet, issu des carcasses, glissé à même le döner ; une pointe de labneh sur l’extrémité de la galette, un piment qui chauffe les oreilles (en option), des frites de compétition — sûrement les meilleures que l’on a mangées cette année – une carte ramassée mais bien pensée de vins naturels. Autre particularité : le kebab est proposé en galette, ou décomposé sur une assiette en métal — notre petit coup de cœur. Mais attention : il y a une seule broche par service, le soir, les premiers arrivés seront donc les premiers servis.

Le projet, né d’une passion commune entre Julien Catelain et Matthieu Haddak et potassé durant un long périple en Turquie, d’Istanbul à Gaziantep, s’appuie donc sur une ambition de faire le kebab autrement. Ou, du moins, à leur manière, en s’inspirant de ce qu’ils ont pu apprendre et découvrir durant leur voyage. “On a eu l’occasion d’explorer la diversité des techniques et des goûts à travers des dégustations et des stages pratiques. On y a trouvé l’inspiration pour la décoration, l’agencement et le service de notre restaurant. On y a rencontré de potentiels partenaires, comme des fournisseurs d’épices ou des cuisiniers. Et on y a expérimenté l’hospitalité, la qualité du service, et la transmission du savoir-faire”, expliquent les acolytes.

Mais attention, Mehmet n’est pas qu’un kebab. Depuis le début, avant même qu’il ne propose une broche et des döners, le lieu se pensait avant tout dans l’esprit d’une lokanta, la traditionnelle cantine de quartier turque. Voilà pourquoi, pour débuter ou achever votre repas, vous pourrez profiter d’une brochette de mezzes et de petits plats typiques – un cevizli biber (aux poivrons rôtis et séchés, noix, tahini et pain de la veille), un labneh crispy, des mücver (beignets de courgettes), des sardines servies à la turque (oseille fraîche et pickles) et un incontournable ali nazik (agneau sauté aux épices servi sur un caviar d’aubergines et du yaourt). Et même un baklava qui frôle la perfection, fourni par la Maison Murat.

Alors, voilà, Mehmet est peut-être ce que l’on pourrait caricaturer comme un néo-kebab et un aimant à jeunes urbains, loin du grec classique qui, lui, serait resté dans son jus, mais il a le mérite de proposer une alternative. Pas un kebab de concurrence mais un kebab complémentaire, prêt à cohabiter avec ses homologues. Un döner de qualité, irréprochable dans son approche et dans sa composition, qui a su bâtir sa propre réputation et trouver son public chaque soir, y compris des chefs du tout-Paris qui viennent s’y restaurer avant le service ou durant leurs journées off.

On y va avec qui ? Seul après une journée de travail un peu difficile, pour emporter le döner chez soi. Ou avec une poignée de copains pour prendre des forces avant de débuter la soirée.

On commande quoi ? Le kebab en assiette, avec frites, et le piment pour les plus intrépides — attention, ça pique vraiment.

On réserve ou pas ? Si vous souhaitez emporter votre galette, ne venez pas trop tard. Si vous voulez vous asseoir au comptoir ou sur une table à l’intérieur, tentez le coup. Mais le mieux, comme souvent, sera de passer un petit coup de fil pour réserver.

On boit quoi ? Une petite bière pression (Demory) ou un petit canon de vin naturel (7 euros le verre, ou à la bouteille) dont la sélection est assurée par les petits génies des Vins du Matin.

© Mehmet

Mehmet
43 rue Ramey (Paris 18e)