Vous l’avez forcément vue passer, que ce soit en vidéo chez notre youtubeur food préféré Gurky ou chez nos camarades de Trax, la rôtissoire verticale vendue par Amazon pour un prix plus qu’accessible fait frémir d’excitation les apprentis foodies. Forcément, la rédaction de Konbini food se devait de donner une chance à ce qui semble être un magnifique outil – ou simplement une grosse résistance avec un moteur tournant, selon votre vision du monde.
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Amazon Prime Rib
Ni une ni deux, contre la somme de 63,33 euros, voici la bête commandée, et dès le lendemain, ma mère – chez qui je fais livrer mes colis – m’envoie un SMS dont seuls les retraités mignons ont le secret.
(© Konbini food)
Première constatation : le colis est plus imposant que je l’imaginais, et de retour chez moi après l’équivalent d’une légère séance de sport, voilà le carton déballé. Sous le regard mi-amusé, mi-désabusé de ma petite amie, j’assemble sur mon plan de travail les différents éléments. Pour le prix, la bête semble plutôt solide, sans évidemment crouler sous les options : un timer et une petite diode d’allumage, mais on ne lui en demande pas plus.
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Premier test : broche de viande
Le manuel, assez épais, n’est qu’un enchaînement des choses à ne pas faire : une grosse résistance de 1 500 watts, ça brûle, pas besoin de lire Guerre et Paix pour s’en douter. Il est donc temps de passer à la pratique. Pour le premier essai, une broche de poulet mariné inspiré des broches “al pastor” des spots de tacos mexicains.
(© Konbini food)
Pour la recette, rien de plus simple ; faire mariner la viande dans un mélange de jus d’ananas, de pâte de piment, d’ail, de cumin, de sel et de poivre. Pour cette première tentative, ayant des poitrines de poulet sous la main, c’est ce que j’utilise, mais c’est sur des morceaux plus gras (comme le poulet des cuisses désossées) que la cuisson à la broche tournante donnera les meilleurs résultats. Pour ma viande moins grasse, je prévois donc de l’arroser régulièrement à l’aide d’un pinceau et d’un mélange d’huile et de sauce piquante pendant la cuisson.
Une fois la viande marinée, il est temps de l’assembler sur le pic central de la machine, et le résultat est plutôt satisfaisant : même si ma broche n’est pas la plus symétrique, les creux et plis des morceaux permettent une belle caramélisation à la cuisson.
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Après une trentaine de minutes de cuisson, avec quelques stops pour brosser la viande, le résultat est satisfaisant ; la viande est dorée, et les tacos que j’assemble valent vraiment le coup. Même si le choix de la viande n’est pas le plus judicieux, le résultat est vraiment bluffant, et la cuisson verticale apporte une vraie plus-value, permettant au jus de couler tout le long de la broche et éviter qu’elle ne sèche comme pendant une cuisson similaire au four.
Second test : la débâcle du céleri-rave
Le lendemain, enjaillé par la réussite de la veille, je me souviens de la recette, impressionnante, du “kebab” de céleri-rave servi par René Redzepi chez Noma. Loin de moi l’idée de reproduire la recette à l’identique, mais traiter la racine comme de la viande m’intrigue.
(© Konbini food)
Armé de ma mandoline, je coupe en fines lamelles le céleri, et le mets à mariner dans un mélange de sauce soja, de gochujang, d’ail, de vinaigre et de sucre. Après une douzaine d’heures au frigo, il est temps d’assembler cette broche version végétarienne.
Dès la mise en place, le doute m’envahit, ayant l’habitude de cuire le céleri plutôt longtemps à une chaleur assez faible, la puissance vive de la broche me fait pressentir que j’ai probablement déconné. Mais avec des grandes équations imaginaires dans ma tête, je me dis que les bords extérieurs de la broche pourront caraméliser le cœur et profiter de la chaleur pour être fondants. Quelle erreur !
(© Konbini food)
Après une petite demi-heure, en surveillant bien, les extrémités des lamelles du céleri commencent à clairement cramer, et la chair du légume est encore loin d’être fondante. L’addition d’eau dans la coupelle à la base de la machine pour tenter un effet de vapeur n’y changera rien, c’est le K.O. technique pour le céleri-rave.
Alors, on l’achète la machine à kebab ?
(© Konbini food)
Pour se faire des grosses broches de viande entre amis, ce magnifique appareil vaut le coup, en gardant en tête qu’il prend de la place, qu’il ne sera utile que pour cuire une importante quantité de viande, et qu’on risque de l’utiliser deux fois dans l’année. Il propose néanmoins une fonction qu’un four traditionnel n’apporte pas, et, même si on ne l’a pas encore testé, il semble bien fichu pour aussi rôtir une volaille. D’ailleurs, la broche en elle-même, et les différents éléments qui la composent, sont plutôt solides et faciles à laver, un bonus pour ce genre d’appareil qu’on classera tout de même dans la catégorie gadget.