Après quatre longs mois d’attente pour les fans, la Formule 1 reprend ses droits le 18 mars avec un millésime 2022 très alléchant. En effet, dans la guerre qui oppose Red Bull à Mercedes, Max Verstappen à Lewis Hamilton, la tension est montée de plusieurs crans la saison dernière, jusqu’à ce dernier tour du dernier Grand Prix et la victoire du Néerlandais. La bagarre devrait reprendre de plus belle dès la première manche à Bahreïn, et ce durant les plus de 20 courses (23, 22 si l’étape en Russie n’est pas remplacée).
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Si la F1 revient en vogue depuis quelques années, cela n’empêche pas ses organisateurs de plancher pour rendre la discipline encore plus attractive. Justement, 2022 pourrait bien être une saison révolutionnaire, avec des changements censés stimuler encore plus la concurrence : mise en place d’un plafond budgétaire pour les écuries, voitures redessinées, nouvelles contraintes techniques, évolution du système de gouvernance… et un calendrier toujours plus XXL, qui mènera le paddock aux quatre coins du globe. Cependant, il y a, parmi toutes ces courses, certaines qu’il ne faudra manquer sous aucun prétexte.
Miami (États-Unis, du 6 au 8 mai)
Après Jeddah et Losail la saison passée, Miami sera le petit nouveau de la saison 2022. Il débarque avec son lot de curiosités, puisqu’il s’agit d’un circuit urbain mais pas en centre-ville, une piste éphémère dressée autour du Hard Rock Stadium, l’antre de la franchise de football des Miami Dolphins. Cependant, ce tracé haute vitesse de 5,41 km n’a pas suscité un fol enthousiasme, certains suiveurs n’hésitant pas à le qualifier de “course de parking”. Mais avec un GP à 400 000 spectateurs par week-end (à Austin, record de la saison 2021), nul doute que l’intérêt d’une deuxième course étasunienne au calendrier se justifie pour la FIA. Reste à voir si elle peut convaincre, mais elle suscite en tout cas une réelle curiosité.
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Monte-Carlo (Monaco, du 27 au 29 mai)
La Casino, Sainte-Dévote, le Bureau de tabac… ces noms de virages évocateurs font de Monte-Carlo un classique parmi les classiques. Le GP de Monaco est celui que tous les pilotes rêvent un jour de remporter. Le panorama, le glamour et la singularité du site en font une étape immanquable, beaucoup plus que son scénario, souvent déterminé dès la séance de qualifications, avec peu de dépassements en course. Un paradoxe résumé par Lewis Hamilton lui-même en marge de la dernière course disputée en Principauté : “C’est le meilleur endroit, le plus beau où nous puissions courir. Mais vous savez déjà que ce n’est jamais excitant pour les fans.” En attendant, c’est un week-end que tous les suiveurs de la F1 continuent de cocher assidûment sur leur calendrier.
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Silverstone (Grande-Bretagne, du 1 au 3 juillet)
L’un des berceaux du sport automobile avait été le théâtre, l’an passé, d’une des passes d’armes les plus épiques de l’histoire de la F1, un demi-tour d’anthologie roue contre roue entre Hamilton et Verstappen. Sa complexité, ses virages (très) rapides (l’enchaînement Copse, Maggots, Becketts) et l’atmosphère qui y règne en font l’un des temps forts de la saison. En 2021, pour le premier GP en conditions d’accueil post-pandémie, Silverstone avait réuni 356 000 spectateurs sur l’ensemble du week-end, troisième affluence de la saison et meilleure affluence européenne.
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Spa (Belgique, du 26 au 28 août)
Inaugurée en 1921, présente au calendrier de la saison de F1 presque sans discontinuer depuis la création du championnat du monde en 1950, la piste wallonne fascine autant les pilotes que les spectateurs. Mais après un Grand Prix qui a tourné à la parodie en 2021 en raison de pluies torrentielles qui ont empêché la course de se dérouler normalement, Spa doit incontestablement une revanche à ses fans. Autre curiosité, l’impact des travaux opérés sur plusieurs virages, notamment l’enchaînement Eau-Rouge-Raidillon, virage mythique mais aussi décrié pour sa sécurité (le Français Anthoine Hubert y est décédé lors d’un accident impliquant plusieurs voitures).
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Suzuka (Japon, du 7 au 9 octobre)
Le GP du Japon devrait faire son retour après deux saisons d’absence dues à la situation sanitaire. Un petit événement, dans la mesure où les puristes estiment qu’il est ni plus ni moins que le circuit le plus complet et le plus exigeant en termes de pilotage. Un rythme fou, une piste étroite, des enchaînements de virages très rapides (certains passent à plus de 300 km/h) et très lents (75 km/h dans Spoon) : Suzuka est un circuit old school qui ne laisse pas le droit à l’erreur. Pour ne rien jeter, il a longtemps été rattaché à des moments d’Histoire par sa position stratégique d’ultime étape du championnat (ça n’est plus le cas). On pense évidemment à l’accrochage entre Ayrton Senna et Alain Prost dans la chicane finale en 1989, alors que les deux sont aux prises pour le titre mondial.
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Interlagos (Brésil, du 11 au 13 novembre)
Comme à Suzuka, bon nombre de championnats du monde se sont décantés à Interlagos et lui accordent une place spéciale dans le cœur des fans. On pense évidemment à cette douche froide subie par Felipe Massa en 2008, virtuellement champion avant de se faire ravir le titre par Lewis Hamilton dans l’avant-dernier virage. Sur l’un des rares circuits courus dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, les contraintes sont nombreuses, entre les dénivelés importants (800 m d’altitude), la vitesse engagée qui ne laisse que peu droit à l’erreur et une météo souvent capricieuse qui a tendance à rendre les courses imprévisibles.
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