L’équipe de France s’est offert un nouveau trophée ce dimanche en venant à bout de l’Espagne en finale de la Ligue des nations. Un nouveau titre pour les tricolores, qui confirme sa place de référence du football européen et mondial. De l’Euro 1984 à la Ligue des nations 2021, on a passé au crible tout le palmarès des Bleus pour établir le classement ultime de l’armoire à trophée de l’EDF.
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8. Coupe intercontinentale des nations 1985
Une compétition qui ne compte que deux éditions (1985 et 1993) dans son histoire ne peut décemment pas se situer plus haut dans ce classement. Pourtant, cette version de la défunte coupe intercontinentale pour les nations avait de la gueule sur le papier. Mais l’histoire en a décidé autrement.
7. Coupe des confédérations 2001
Qui se rappelle de Frédéric Née ? L’ancien attaquant du SC Bastia, meilleur buteur de D1 en 2001, fait partie du voyage avec l’équipe de France pour la grande répétition avant la Coupe du monde 2002. Si tout se passe globalement bien pour les Bleus, puisqu’on ramène la coupe à la maison, difficile de s’enflammer pour cette compétition au bout du monde, qui a juste servi à remplir le palmarès de certains joueurs — qui se souvient que Nicolas Gillet et Zoumana Camara ont un titre avec les Bleus ? Et en plus on a été victime de la malédiction de la Coupe des confédérations un an plus tard*. Ou peut-être que c’était autre chose**.
* Aucune équipe ayant gagné la Coupe des confédérations avant une Coupe du monde n’a remporté le mondial derrière
** Depuis 2002, le champion du monde en titre est systématiquement éliminé au 1er tour de la Coupe du monde s’il est Européen, série en cours
6. Coupe des confédérations 2003
C’est toujours la Coupe des confédérations, c’est toujours aussi chiant, sauf que celle-ci se passe en France. De ce tournoi, on ne retient que la finale émouvante entre nos Bleus et le Cameroun, endeuillé par la perte de Marc-Vivien Foé quelques jours plus tôt sur la pelouse de Gerland, à Lyon. En prolongation, Thierry Henry inscrit le but en or qui offre à la France son second et dernier titre dans la compétition, avec une célébration tout en sobriété. Car l’essentiel était ailleurs.
5. Ligue des nations 2021
On n’a toujours pas compris les règles de cette compétition, mais on s’en fout parce qu’on est CHAMPIONS DE… quelque chose, et c’est tout ce qui compte. Même si la remontada contre la Belgique, le scénario de la finale contre l’Espagne et les exploits de Mbappé et Benzema, dont c’est le premier titre avec l’équipe de France A, nous ont fait du bien après un Euro raté, soyons sérieux deux minutes : qui s’intéresse vraiment à la Ligue des nations ?
4. Coupe du monde 2018
Vegedream l’a dit : “20 ans après c’est le moment.” Le football est parfois une histoire de date. Deux décennies après 1998, les Bleus retrouvaient le toit du monde en venant à bout de la Croatie. Comme si c’était écrit et que la bande à Deschamps ne pouvait pas faire autre chose qu’aller au bout. Mais cette 2e étoile souffre de la comparaison avec la première. Moins de matches générationnels (malgré France-Argentine et France-Belgique), moins de dramaturgie et pas d’homme providentiel en finale. Qu’à cela ne tienne, on a quand même eu nos célébrations sur les Champs-Élysées et notre tube intemporel. C’est tout ce qui compte.
3. Euro 2000
Deux ans après son premier titre de champion du monde, la France était attendue au tournant à l’Euro. Et elle a répondu présent. Rarement nos Bleus n’ont été aussi forts que lors de ce tournoi. Après une phase de poules rondement menée et un quart de finale négocié sans trop d’encombres, les hommes de Roger Lemerre nous ont offert deux matches légendaires en demi-finale et en finale, tous deux conclus par un but en or. D’abord, un pénalty plein de sang-froid de Zidane contre le Portugal et une reprise de volée d’anthologie de David Trezeguet en finale face à l’Italie. On n’oublie pas non plus dans ce match l’égalisation de Sylvain Wiltord à la toute fin du temps réglementaire pour installer la clim dans le camp italien. Un bonheur.
2. Euro 1984
Lors de l’Euro organisé chez elle, l’équipe de France de Michel Platini et du carré magique est au sommet de son art. Le meneur de jeu de la Juventus est impressionnant et marque à chaque rencontre (9 buts en tout, record sur une seule édition), dont un but ultra-décisif à la dernière minute de la prolongation, en demi-finale contre le Portugal (déjà). En finale, le numéro 10 tricolore est aussi à l’origine d’une célèbre expression dans le foot, une “Arconada”, du nom du portier espagnol coupable d’une faute de mains sur un coup franc de Platoche. Mais surtout, c’est le premier trophée international pour le foot français. Et rien que pour ça, le respect est immense.
1. Coupe du monde 1998
La première place pour la première étoile, évidemment. Du premier match de poules contre l’Afrique du Sud à la finale contre le Brésil, toute la Coupe du monde 1998 de l’équipe de France est iconique. Dugarry célébrant un but la langue dehors, Zizou exclu deux matches pour s’être essuyé les crampons contre l’Arabie saoudite, le but en or de Laurent Blanc, la séance de tirs au but haletante contre l’Italie, le sauveur Thuram et sa célébration mythique en demi-finale et Zizou, encore, qui se mue en homme providentiel avec deux coups de casque sur corner en finale sont autant d’images gravées dans la mémoire collective des Français. Comme un film qu’on se passe en boucle, ce Mondial se regarde encore et encore et la magie opère encore.