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C’est à Strasbourg et en Alsace, terre de gastronomie et refuge de nombreuses tables étoilées, que le guide Michelin a choisi d’organiser sa cérémonie afin de remettre ses nouvelles étoiles. Entre rétrogradation et nouvelles étoiles, on fait le point.
Un nouveau cru d’étoilés
L’an dernier, 41 nouveaux restaurants étoilés étaient décorés. Cette année, seulement 37. Et essentiellement des tables non parisiennes. Une bonne nouvelle, car une symbole d’une nouvelle ouverture vers des territoires trop souvent mis de côté. Mention spéciale pour Romain Meder et Georgiana Viou, mais également Pascal Barbot et Christophe Rohat, Camille Saint M’leux, Omar Dhiab, Mallory Gabsi et Diego Delbecq et Camille Pailleau de Rozò.
Les nouvelles deux étoiles (et celles qui manquent)
Quatre tables, et pas une de plus. Les restaurants doublement étoilés de ce nouveau cru ne sont pas vraiment des surprises : L’Auberge de Montmin, la table de Cyril Attrazic, ou encore le Château de Beaulieu et L’Amaryllis. Toutefois, ce palmarès met en lumière quelques injustices. Dommage, par exemple, pour Florent Pietravalle que l’on imaginait bien décrocher une deuxième étoile très méritée, ou encore Sébastien Tantot, dont tout le monde s’accorde à dire que sa cuisine se retrouve bien à l’étroit dans sa seule et unique étoile.
Le Graal des trois étoiles
Alexandre Couillon, chef de la Marine, à Noirmoutier, est le seul chef à décrocher la troisième étoile cette année. S’il n’était pas forcément l’un des plus grands favoris – son nom était toutefois régulièrement cité –, le chef s’est fait remarquer avec sa table étoilée perdue sur la presqu’île de Noirmoutier, avec une cuisine qui sublime les produits de la mer et son précieux potager. Les grands favoris de cette édition, Marc Haeberlin, David Toutain, Jérôme Banctel et Olivier Nasti, repartent bredouille – tout comme Alexandre Gauthier et Christophe Pelé sur lequel nous avions mis une pièce.
Des chefs étoilés… rétrogradés
Le guide Michelin a rétrogradé de trois à deux étoiles les tables de Guy Savoy, un des chefs les plus réputés au monde, et de Christopher Coutanceau, qui dévoilera dans une semaine son palmarès 2023. Aucun chef détenteur de trois étoiles, plus haute distinction dans le monde de la gastronomie, n’avait été rétrogradé lors des millésimes 2021 et 2022, contrairement aux années 2019 et 2020. Les deux autres rétrogradations, elles, concernent Jean-Luc Tartarin au Havre et le restaurant de Michel Sarran à Toulouse, qui perdent leur deuxième étoile et n’en auront plus qu’une – à leur grand regret.
Coup double pour Mallory Gabsi
Après avoir décroché sa première étoile cette année, Mallory Gabsi, venu de Ixelles (Belgique) et passé par Top Chef, remporte également le prix du “Jeune chef” du guide Michelin. Une récompense méritée pour un jeune chef plein de promesses, qui défend une vision de la cuisine souple et créative, décomplexée et à rebours des codes un peu trop poussiéreux de la gastronomie traditionnelle.
Des étoiles rouges… et vertes
Si l’on ne sait toujours pas vraiment à quoi elles correspondent concrètement – à l’inverse du label Ecotable –, les étoiles vertes permettent toutefois de souligner l’engagement responsable et écologique d’un restaurant. Cette année, huit nouvelles tables ont pu la décrocher, dont Le Doyenné et Les Chemins, la superbe table de Romain Meder, ou encore la Villa Pinewood. La France compte aujourd’hui 90 restaurants distingués de l’étoile verte.
Les régions en force
Alors que le palmarès de l’an dernier faisait la part belle aux tables parisiennes, ce nouveau palmarès semble être symbole d’ouverture au-delà de la capitale. Comme le relève Pomélo, il s’agit même là d’un palmarès “pas parisien”, “puisque les régions sont ultra-majoritaires avec 37 tables distinguées sur les 44 au total”.
Le palmarès complet du guide Michelin est disponible ici.