Dans “Ne jamais rien lâcher” aux éditions First, Marinette Pichon raconte son histoire, de sa rencontre avec le ballon dans la rue à son accomplissement aux États-Unis, en passant par son combat pour avoir un enfant avec une femme.
Entre deux plateaux télé, l’ancienne attaquante des Bleues (112 matches, 81 buts) a pris le temps de nous dresser le portrait des personnes qui, tout au long de sa vie, l’ont inspirée, et nous a raconté aujourd’hui combien elle mesure la force de ses combats.
Football Stories ⎢ Pourquoi ce livre, maintenant, et comment l’écriture s’est-elle déroulée ?
Marinette Pichon ⎢ Je n’ai pas forcément choisi de l’écrire. Les éditions First sont venues me chercher car ils voulaient écrire quelque chose sur ma vie, sur mon parcours, sur les messages que je véhiculais. C’était en février 2017, quand j’ai lu le mail, je me suis demandée “mais ma vie va vraiment intéresser quelqu’un?”. Mon contact à la maison d’édition m’a dit qu’il aimerait échanger de vive voix avec moi, pour savoir si j’étais intéressée, et c’est parti comme ça. Après, j’ai évoqué ça avec ma mère et ma femme, pour savoir si elles étaient d’accord. Elles ont bien réagi, elles me soutiennent tous les jours, et ça, ce n’est pas évident.
Pour écrire, j’ai demandé à Fabien (Lévêque, journaliste à France Télévisions, ndlr), car il est comme mon frère, on se connaît depuis 2011, et je trouve qu’il a réalisé un bel exercice, car c’est son premier ouvrage. Il a réussi à retranscrire ma vie, qui n’est pas évidente, avec beaucoup de pudeur.
Nous avions envie, dans cet entretien, de parler avec vous des personnes qui vous avaient inspirée, sur les terrains mais aussi en dehors, puis des personnes que vous-même avez inspirées. À l’époque où vous avez découvert le ballon, dans la rue comme vous l’expliquez dans le livre, aviez-vous déjà des modèles dans le monde du foot ?
Oui, j’ai découvert le foot dans la rue, je n’avais pas de poster dans ma chambre, pas d’idole, rien de tout ça. Moi, ce qui m’intéressait, c’était juste de taper dans un ballon, et c’est les bruits des gamins qui m’a interpellée, des rires, des cris… À ce moment-là, je tire le bras de ma mère en disant “On y va, on va voir”. L’histoire d’amour avec le ballon commence comme ça. À partir de là, j’ai trouvé ça génial, je prenais du plaisir, j’étais super contente et excitée à l’idée d’aller aux entraînements, et aux petits plateaux, ça va commencer comme ça en fait. C’est vraiment une rencontre qui devait se passer.
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