Vous n’avez pas pu passer à côté. Le 12 avril, la marque de streetwear Corteiz a organisé un drop sauvage. Mouvement de foule, bagarres… L’évènement qui a fait six blessés.
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Mais c’est quoi, Corteiz ?
Dans l’ombre depuis 2017, la marque londonienne de streetwear, créée par un britannico-nigérien qui se fait appeler Clint Ogbenna (connu sous son pseudo de Clint419), s’est imposée très rapidement grâce à ses drops sauvages. Pas d’adresse, que du digital et des événements mode pour liquider les stocks : voici la stratégie en mode guérilla-marketing de son créateur. Et ça marche.
Éditions très limitées, lieux mystérieux et prix parfois très surprenants : la marque, qui a pour logo la prison d’Alcatraz, ne base son business que sur la surprise et a réussi à créer une communauté de fans prêts à tout. En effet, la marque réalise des ventes records : 600 paires ont été écoulées en cinq minutes seulement lors du dernier drop (chaotique) de Vincennes la semaine dernière.
Portée par Drake ou encore Central Cee, Corteiz est vite devenue populaire auprès des rappeurs et a même réussi à séduire le géant du sportwear : Nike. Pour leur toute première collaboration annoncée en début d’année, Clint s’est attaqué à ses trois villes de cœur, Londres, New York et Paris, pour dévoiler la paire de Air Max 95.
Terrain de foot à Londres, épicerie à New York, parking à Vincennes, les rendez-vous sont dévoilés à la dernière minute et les règles sont simples : premier arrivé, premier servi, une paire par personne.
Oui, mais voilà : quand on rassemble plus d’un millier de jeunes place de la République, sans encadrement ni sécurité, pour un drop très demandé et très limité, on s’expose à des risques. Bagarres, mouvement de foule, malaises, les impatients ont même tenté de forcer les stores du lieu.
Bref, derrière la devise “Rulestheworld” Clint veut montrer au monde entier à quel point sa communauté se bat (littéralement) pour ses produits. Mais à quel prix ?