Stade Vélodrome, ce jeudi, à quelques minutes du coup d’envoi de la demi-finale aller de Ligue Europa entre l’OM et l’Atalanta. Le speaker annonce le nom des onze titulaires en commençant par le gardien de but Pau Lopez puis les joueurs de champ dans l’ordre des numéros de maillot. Porteur du 5, Leonardo Balerdi est vite appelé. Alors que le public scande son nom, je crie plus fort que pour n’importe quel Olympien pour encourager mon chouchou de l’effectif. Une manière comme une autre de témoigner mon amour à celui en qui j’ai toujours cru et que je n’ai jamais cessé d’aimer, depuis son arrivée à l’été 2020 à l’âge de 21 ans.
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Une évidence depuis le début
Auteur d’une excellente saison et de dernières sorties époustouflantes, l’Argentin est aujourd’hui un des chouchous des supporters. Longtemps décrié et chahuté, il a su conquérir le cœur de ses détracteurs par le jeu. Ces dernières semaines, ses qualités techniques, sa relance, son mental et sa personnalité sont loués par les experts et les suiveurs du club, y compris ceux qui l’ont enfoncé. Mais ce qui paraît évident et unanime désormais l’a toujours été pour moi.
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Après une prestation encore une fois remarquable contre l’Atalanta, cela semble facile et opportuniste maintenant de déclarer sa flamme au meilleur défenseur de l’OM cette saison. À la sortie du stade, la tête pleine des interventions salvatrices, des relances et sorties de balle propres à Balerdi, je me suis rappelé toutes ces fois où je l’ai encensé ou défendu corps et âme quand une majorité le descendait après ses réelles erreurs – mais qui n’en fait pas ? – ou celles qu’on lui imputait injustement.
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Donnez-lui le brassard de capitaine de l’OM
Sur X/Twitter et dans des groupes WhatsApp, il fallait être solide sur ses appuis pour louer les qualités de l’ancien joueur du Borussia Dortmund, évidentes dès ses premiers mois à Marseille. “Éclaté au sous-sol”, “même moi (sic), je ferais des matches corrects”, “c’est peut-être pas le crack que vous vendez”, “trop limité”, “le même niveau de joueurs [que Lucas Perrin, ndlr]”, “je le déteste, c’est bon” : florilège de ce que j’ai dû lire pendant des années au sujet de Leonardo Balerdi.
J’avais beau débattre, argumenter à coups de captures d’écran de matches, de décryptages tactiques et de statistiques pour dédouaner le numéro 5 marseillais quand il était devenu le bouc émissaire idéal, rien n’y a fait. Personne dans mon entourage ne partageait mon amour pour Balerdi.
On était quelques-uns, sur les réseaux sociaux notamment, à avoir la vision sur le joueur, quand certains lui préféraient des défenseurs plus rustres et limités balle au pied. Oui, l’Argentin n’a pas toujours été parfait, mais il a su améliorer ses points forts et gommer ses défauts au point de devenir incontournable et apprécié du Vélodrome, qui, comme moi, le verrait bien en capitaine de l’Olympique de Marseille.
Avec une cote marchande qui grimpe, on ne sait pas s’il sera encore au club la saison prochaine. En attendant, je te le dis encore plus fort : Balerdi, je t’aime.