Le jour où un pilote s’est évanoui en poussant sa Formule 1 jusqu’à la ligne d’arrivée

Un vrai champion

Le jour où un pilote s’est évanoui en poussant sa Formule 1 jusqu’à la ligne d’arrivée

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Par François Faribeault

Publié le

Son nom : Nigel Mansell. Son signe distinctif : sa moustache.

Nous sommes le 8 juillet 1984 aux États-Unis où a lieu le Grand Prix de Dallas. On en est à la moitié du championnat du monde et le titre se joue entre l’Autrichien Niki Lauda et le Français Alain Prost. Ce GP promet un beau duel, mais cela ne va pas se passer comme prévu. À Dallas, en plein été, les températures atteignent les 40 °C. Le bitume est brûlant et abîme les pneus. Les monoplaces sont de véritables fours et de nombreux accidents ont lieu. Sur les vingt-cinq pilotes ayant pris le départ, seuls huit termineront cette course qui fera 67 tours au lieu des 78 prévus.

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Signant sa première pole position, l’Anglais Nigel Mansell avec sa Lotus-Renault pense enfin remporter la première victoire de sa carrière. Hélas, après trente-cinq tours en tête, Nigel perd des positions et voit la victoire lui filer entre les doigts. Alors que Keke Rosberg gagne le GP, Nigel voit sa monoplace tomber en panne à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée. Après deux heures de course et une chaleur mortifère, l’Anglais décide de pousser sa voiture. Jusqu’à en perdre connaissance.

Nigel Mansell signe tout de même une 6e place et marque un point. À la fin de l’année, il termine 10e au classement général avec seulement 13 points. Huit années après, il sera champion du monde de Formule 1.