On ne vous fera pas l’affront de vous rappeler l’intrigue de Parasite, récemment récompensé aux Oscars. Si vous avez le sens du détail, vous vous souvenez sûrement de cette scène où la mère de la famille pauvre doit préparer en vitesse un ram-don – chapaguri en coréen —, un plat de nouilles, en vue de l’arrivée de la famille riche.
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Dans la foulée de la diffusion du film et de son succès, des spectateurs du monde entier se sont alors mis à reproduire chez eux le fameux ram-don. Depuis quelques semaines, il n’est pas rare de trouver sur différents blogs et chaînes YouTube des recettes à destination des nombreux curieux qui souhaiteraient cuisiner à leur tour leur propre plat de nouilles à la Parasite.
Parasite, un film hautement gustatif
Les cinéphiles les plus gourmets – parce que, oui, on peut cumuler les qualités – n’auront pas manqué de remarquer que la représentation de la nourriture est loin d’être anodine dans le film. Ici, le contraste et les grandes disparités entre les menus de la famille riche et ceux de la famille pauvre en disent long sur les inégalités sociales qui s’expriment à travers le besoin le plus primaire : manger.
Alors que le chapaguri connaît soudain un engouement mondial, Nonghsim, une firme alimentaire coréenne, a alors décidé de dévoiler les secrets de fabrication de celui-ci. Effet inattendu de cette annonce quelque peu anodine : la divulgation de la recette – réalisée à partir de produits de cette même franchise – a permis à Nonghsim de voir sa valeur en Bourse grimper… de près de 5,3 %. Et pour cause, tout le monde veut goûter à ce fameux ram-don.
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Le ram-don côté en bourse
Pour comprendre l’origine de ce plat, une petite explication s’impose. En Corée du Sud, les nouilles instantanées figurent comme un pan entier de la culture gastronomique du pays. Il y en a pour tous les goûts, piment ou doux, avec du bouillon ou de la sauce… Le plat accompagne petits et grands dans leur quotidien.
Parmi ces nombreux ramens, deux recettes se démarquent sur le marché sud-coréen : les Noeguri et les Chapagetti, toutes deux produites par l’entreprise d’agroalimentaire Nongshim. Si le premier est un ramen traditionnel accompagné d’un bouillon au goût relevé, le second est, en réalité, du Jajangmyeon, soit des nouilles agrémentées d’une sauce au soja noir légèrement sucrée.
© Nongshim
Une recette facile à reproduire
Le secret du ram-don est finalement assez simple : il suffit de les mélanger, d’où le nom coréen de chapaguri – mélange de Neoguri et Chapagetti. Pour préparer les vôtres : faites cuire des nouilles de ramen dans de l’eau bouillante. Lorsqu’elles sont bien croquantes, ou fondantes, selon votre préférence, conservez deux cuillères à soupe de l’eau de cuisson et débarrassez-vous du reste.
Prenez ensuite la poudre du Chapagetti, et saupoudrez en la moitié du sachet sur les nouilles. Renouvelez le geste avec la poudre du Neoguri. Mélanger la sauce aux nouilles, jusqu’à ce que ces dernières absorbent totalement l’eau qui reste dans la casserole. Et voilà, le tour est joué : vous venez de cuisiner vos propres ram-don, ces nouilles à la sauce sucrée et pimentée.
Agrémentez le tout au gré de vos envies et de votre humeur. Dans le film Parasite, la mère de la famille riche demande à celle de la famille pauvre d’ajouter du bœuf à la préparation pour y donner plus de goût. Car, la créativité, c’est primordial pour cuisiner des ramens.