La folle histoire derrière les photos de Léon Marchand (et son frère) sur la tour Eiffel

Deux frères

La folle histoire derrière les photos de Léon Marchand (et son frère) sur la tour Eiffel

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© Boby

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Par Robin Panfili

Publié le

Le photographe Boby nous raconte les coulisses de ce shooting pas comme les autres, improvisé, et désormais dans la légende.

Il y a quelques jours, comme pour clôturer en beauté un parcours hors du commun dans des Jeux olympiques plus que réussis, une incroyable série de photos du nageur français Léon Marchand sur la tour Eiffel, accompagné de son petit frère Oscar, débarquait sur l’Internet mondial. Des images qui feront date, déjà inscrites dans l’Histoire, qui symbolisent le rôle déterminant de l’athlète toulousain durant ces Jeux olympiques, et qui rappellent évidemment un autre grand moment de la pop culture, lorsqu’en 2019, Ademo et N.O.S, les deux frères du groupe PNL, étaient venus tourner le clip de “Au DD” sur la tour Eiffel.

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Mais quelle est la véritable histoire derrière ce cliché déjà légendaire ? Pour en avoir le cœur net, on est allés poser quelques questions à Boby, le photographe à l’origine de cette série de photos, qui a accepté de nous raconter les coulisses et les secrets de ce moment suspendu.

Konbini | Salut Boby, ça fait quelques jours qu’on est obsédés par cette série de photos de Léon Marchand et de son petit frère, Oscar, sur la tour Eiffel. Tu peux nous raconter ce qu’il s’est vraiment passé ?

Boby | Tout a commencé la veille, lorsqu’on s’est croisés sur un autre shooting. Léon et Oscar avaient l’idée de faire quelques photos ensemble, habillés de la même manière, et m’ont demandé mon avis, à quel endroit sur la tour Eiffel ce serait le plus efficace et réalisable. Je leur ai montré les photos que j’avais prises des anneaux sur l’édifice depuis le Trocadéro et je leur ai suggéré de faire le shooting en deux temps.

C’est-à-dire ?

Une première série de photos capturées de loin, depuis le Trocadéro, puis une autre directement sur la tour Eiffel. L’idée leur a plu, ils ont pris mon numéro pour qu’on le fasse ensemble et m’ont dit : “On t’appelle demain !”.

Et le lendemain…

Ben je reçois un coup de téléphone d’un numéro avec un identifiant venant de Phoenix, en Arizona. Je me suis douté que c’était eux. Je décroche : “Boby, tu es chaud pour le shoot ? On peut être à la tour Eiffel à 17 h 30 !”. À ce moment, j’étais à la Concorde, j’ai dû tout faire très vite et on ne savait même pas s’ils pourraient accéder à la tour, s’ils auraient toutes les autorisations. Ma femme et mon beau-fils m’ont amené un appareil photo dont j’avais besoin, puis j’ai foncé au Trocadéro en dix minutes. J’ai jamais fait ce trajet aussi rapidement [il rit].

Depuis le Trocadéro, de très loin donc, tu devais les photographier, mais aussi leur donner des instructions, j’imagine ?

Oui, j’avais trois appareils dans les bras et le téléphone dans la bouche pour leur dire comment poser car j’étais très loin d’eux, évidemment. C’était n’importe quoi [il rit]. À ce moment-là, personne ne les a calculés alors qu’ils étaient perchés sur la tour et tout se passait pour le mieux.

Puis, tu les as rejoints sur la tour ?

Après la première partie du shooting depuis le Troca, je devais les rejoindre. Ils m’ont envoyé leur chauffeur pour me faire gagner du temps, mais on n’avait pas anticipé le fait que le dispositif pour le marathon était déjà installé. J’étais bloqué et je commençais à me dire que la deuxième partie du shooting ne pourrait pas avoir lieu. Finalement, j’ai pu les rejoindre après 45 minutes, alors qu’on était juste à côté.

Une fois sur la tour Eiffel, comment ça se passe ?

On enchaîne tout très vite, je jongle entre mes appareils, je fais quelques photos fish-eye, un gros plan… Puis, soudain, on entend des gens hurler au loin : “Léon, Léon, Léon”. On se demande tous d’où ça vient et on se regarde un peu bêtement, avant de comprendre que ça vient du Parc des Champions, installé dans les jardins du Trocadéro. On comprend très vite qu’un cadreur pour la télévision a fait un plan lointain sur nous et que le public est en train d’acclamer Léon qui se met à lever les bras. Ça a rajouté un côté un peu magique à ce moment déjà incroyable.

@culturel_media #leonmarchand ♬ original sound - Culturel Média

Cela démontre une nouvelle fois l’engouement du public pour Léon.

Oui, c’était assez fou à voir et c’était aussi très bien qu’il soit accompagné de son petit frère Oscar. C’était important pour lui qu’ils partagent ce moment ensemble et on sait à quel point c’est précieux d’être accompagné lorsqu’on est propulsé sur le devant de la scène et que l’on rencontre un succès aussi rapide et fulgurant.

Évidemment, on ne peut pas s’empêcher de voir un pont entre ces photos et le célèbre clip de PNL.

C’est clair, le parallèle est inévitable, même si ce n’était pas forcément l’idée première, mais l’écho qu’ont rencontré ces photos a fait le reste et lien s’est fait entre ces deux événements. Ça a été beaucoup repris et je trouve ça marrant de voir la manière dont Léon est devenu une icône de la pop culture en seulement deux semaines. Les commentaires sur la série étaient hyper bienveillants… et il faut aussi dire qu’ils étaient sacrément beaux dans leur ensemble Louis Vuitton, parfaitement assorti aux couleurs de la tour Eiffel, qui changeait pas mal — et heureusement — des grosses doudounes que les nageurs portent en arrivant sur les bassins olympiques [il rit].

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Pour retrouver le travail de Boby, c’est par ici.