Coupe du monde, Euro, Jeux olympiques… À chaque grande compétition internationale, le même rituel : une grande cérémonie d’ouverture pour donner le top départ de la compétition. Un moment visiblement important pour des millions de personnes à travers le monde, mais qui ne trouve pas grâce à mes yeux.
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Alors que tous les regards seront rivés vers la France et Paris pour scruter la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024, le défilé en bateau des athlètes, les tenues des différentes délégations et les performances artistiques, dont celles très attendues d’Aya Nakamura et Céline Dion, il y a de fortes chances que je n’assiste qu’à 10 % (voire 0 %) de ce spectacle vivant XXL. Comme je le fais pour chaque grand tournoi sportif.
On veut du sport, pas de la musique
Pourquoi j’aime tant regarder les JO et les Coupes du monde ? Pour les performances sportives et rien d’autre. Alors quand il faut se taper toute une cérémonie avant de voir le premier match d’un Euro ou d’un Mondial, je préfère tout simplement attendre le coup d’envoi plutôt que de risquer l’ennui. Ces Jeux 2024 ne font pas exception à la règle, quand bien même la cérémonie se déroule à quelques stations de RER de chez moi.
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Sur le papier, la hype autour d’Aya Nakamura et Céline Dion, la belle surprise Rim’K, Marie-José Pérec comme dernière porteuse de la flamme olympique (si ce n’est pas elle, c’est un scandale) ont de quoi séduire. Mais soyons réalistes : si je n’ai pas regardé les précédentes cérémonies (Euro 2024, Coupe du monde de rugby 2023, Coupe du monde 2022), ce n’est pas celle-là qui me fera changer d’avis. Je ne suis pas ces événements pour de la musique, de la danse ou des défilés, mais pour de la performance sportive pure et dure.
Avec les débuts des tournois de rugby à 7, de football masculin et féminin et de handball féminin, je n’ai pas attendu ce 26 juillet 19 h 30 pour commencer à vibrer devant ces Jeux. Et pourtant, il n’y a pas eu tout un cérémonial pour annoncer le début des premières rencontres (Ouzbékistan-Espagne et Maroc-Argentine en football). Les organisateurs pourraient se contenter d’un laconique tweet “C’est parti !” que ça suffirait à me chauffer.
Les cérémonies sont des faux récits
Les images de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby 2023 me hantent encore. Cette vision d’une France qui n’existe pas ou plus est symptomatique de ce que les comités d’organisation cherchent à montrer durant ces spectacles d’introduction : un récit national qu’il faut sublimer aux yeux du monde. Sauf que, spoiler : ce n’est pas la réalité.
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Les Jeux olympiques récents l’ont montré. Sous couvert de culture, les cérémonies d’ouverture sont une vitrine pour flatter la fibre patriotique et faire passer des messages politiques (Pékin 2008, Sotchi 2014…), parfois mensongers (Sydney 2000 avec la mise en avant de la culture aborigène), bien loin de ce qui se passe réellement dans les pays en question. On est là sur la matérialisation la plus palpable de l’essence politique du sport. Je m’en accommode sans trop de problème toute l’année, mais là, ça dégouline trop.