T20, C1, S14, GBL : en parasport, qui dit diversité des handicaps dit répartition des athlètes par catégorie, un règlement primordial pour préserver une équité sportive, mais un casse-tête pour les non-initiés.
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Alors que les Jeux paralympiques, qui débutent le 28 août, rassemblent trois grandes catégories de handicap – physiques, visuels, psychiques -, la classification a pour objectif de définir quels athlètes sont éligibles aux compétitions, et d’opposer des sportifs aux caractéristiques identiques ou équivalentes.
Explications pour être paré aux Paras :
Un peu d’anglais à maîtriser
Les catégories de handicap étant valables pour toutes les compétitions internationales, il n’est pas étonnant de devoir maîtriser la langue de Shakespeare pour déchiffrer le premier indicateur d’une catégorie : sa lettre. En natation ? c’est le “S” de “Swimming”. En cyclisme ? le “C” de “Cycling”. Derrière les initiales “GBL” ? le “Goalball”, discipline mêlant hand et bowling. D’autres catégories sont représentées par plusieurs lettres. Par exemple, les épreuves d’athlétisme se déroulent soit sur la piste (le “T” de “Track”), soit sur l’aire centrale (le “F” de “Field”).
Dans certains sports, les lettres peuvent aussi correspondre à une particularité. En badminton, l’épreuve “WH1” fera référence à des athlètes en fauteuil roulant (“Wheelchair”). En cyclisme, on retrouve aussi des catégories liées au type de vélo utilisé. Ainsi les catégories “H1” à “H5” regroupent les coureurs en “handbike”, ou vélo à main lors des épreuves sur route.
Quant à la natation, une deuxième lettre peut suivre le “S” et correspond à un type de nage : “B” pour la brasse ou “breaststroke”, le “M” pour le multi-nages ou “medley”.
Des chiffres à décoder
Aux Jeux paralympiques de Paris, pas moins de 29 médailles d’or seront remises en para-athlétisme pour la seule épreuve du 100 mètres, femmes et hommes confondus. Les athlètes sont répartis en six catégories (1-6) : de la déficience visuelle (1) à l’absence d’un membre (6) en passant par la déficience intellectuelle (2).
À ce premier chiffre y est accolé un deuxième, lié au degré du handicap, le ‘1’ étant le plus fort. Ainsi, la championne paralympique française du 400 mètres (2016) Nantenin Keïta – malvoyante – concourt en catégorie T13 alors que son coéquipier Trésor Makunda – non-voyant et accompagné d’un guide – est en catégorie T11.
La signification des chiffres peut aussi être légèrement différente. En natation, les catégories S1 à S10 (papillon, dos, crawl) correspondent à un handicap physique (mais S1 est plus fort que S10), S11 à S13 à un handicap visuel et S14 à un handicap intellectuel.
Des exceptions à assimiler
Si le nombre d’épreuves en para-athlétisme peut parfois donner le tournis, il n’en est pas de même pour chacun des 22 sports paralympiques. Ainsi le Goalball, le Para-Judo et le Cécifoot sont réservés uniquement aux athlètes déficients visuels.
De son côté la para-haltérophilie regroupe plusieurs formes de handicaps tant que les athlètes peuvent utiliser leurs bras (épreuve de développé couché). Ils sont classés par catégorie de poids, tout comme en taekwondo. Quant aux sports collectifs comme le rugby-fauteuil, le volley-assis ou le basket-fauteuil, les équipes sont composées afin d’avoir un effectif équilibré avec des handicaps plus ou moins forts.
Certains sports enfin ont leurs termes spécifiques. On parlera de “grade” de 1 à 5 pour la para-équitation, de “CAT” A et B pour l’escrime-fauteuil, de “Quad” – tous membres touchés – ou “Open” – membres inférieurs – en tennis-fauteuil, et de catégorie “Open” et “W1” en tir à l’arc, la deuxième regroupant les archers ayant un handicap plus lourd, nécessitant un fauteuil.