Grâce aux Jeux olympiques et aux trois premières médailles d’or françaises, j’ai découvert un nouvel anglicisme : happenstance, la faculté d’être au bon endroit au bon moment. Dans la langue de Molière, on pourrait le traduire par (heureuse) coïncidence. Ce qui colle parfaitement à l’expérience que j’ai vécue ce week-end quand j’étais à chaque fois proche géographiquement des succès tricolores.
À voir aussi sur Konbini
Tout a commencé ce samedi avec la magnifique victoire de l’équipe de France de rugby à 7 en finale contre les Fidji. Antoine Dupont et ses coéquipiers ont remporté le premier titre olympique des Bleus dans un Stade de France en fusion. L’enceinte de Saint-Denis est à quelques encablures de mon domicile à Épinay-sur-Seine, aussi dans le 93, d’où j’ai regardé l’exploit des rugbymen. Jusque-là rien d’étonnant, sauf que le lendemain le lien entre ma position géographique et les sacres bleu-blanc-rouge a pris une autre tournure.
Du hasard, vraiment ?
Ce dimanche, direction les villes voisines d’Élancourt et Maurepas dans les Yvelines. Dans la première, Pauline Ferrand-Prévot s’est imposée en patronne pour aller chercher l’or en VTT, dans la seconde, je retrouvais ma bande d’amis darons et trentenaires pour un brunch dominical, les épreuves des Jeux en fond sonore. C’est avec un verre de jus dans la main et ma progéniture dans l’autre bras que j’assiste à la performance époustouflante de Ferrand-Prévot, et commence à faire un rapprochement entre ma présence dans le coin et le titre de la cycliste, mais sans trop y croire.
Ce qui n’était qu’une blague dans l’après-midi se transforme en heureuse coïncidence dans la soirée. Après un crochet par Nanterre, non loin de La Défense Arena, pour déposer un de mes amis, j’assiste quelques minutes plus tard à la démonstration de Léon Marchand sur l’épreuve du 400 mètres 4 nages. Une première médaille d’or impressionnante pour le nageur toulousain et encore une fois je n’étais pas loin.
Les autres finales dans lesquelles des Français·es étaient engagé·e·s, en judo (Luka Mkheidze) et en escrime (Auriane Mallo-Breton et Yannick Borel) se déroulaient à Paris… où je n’ai pas mis un pied depuis le début des JO. Si mon côté porte-bonheur des Bleu·e·s en finale est bien réel, il va donc falloir que je retourne dans la capitale au plus vite. Pour le bien de la France.