“Je vais y arriver, en NBA” : on a discuté avec Nadir Hifi, le futur crack du basket français

“Je vais y arriver, en NBA” : on a discuté avec Nadir Hifi, le futur crack du basket français

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Par Abdallah Soidri

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Auteur d’une saison pleine avec Le Portel, Nadir Hifi a rejoint cet été les rangs du Paris Basketball. Le meneur aura à cœur de briller et rebondir après l’échec de la Draft.

On est encore en plein dans la Wembymania que le basket français tient déjà son nouveau crack. Nadir Hifi, 21 ans depuis quelques semaines, est annoncé comme le grand espoir de la balle orange. Après une saison plus que remplie du côté du Portel (16,8 points, 3,4 passes décisives de moyenne), le meneur a signé au Paris Basketball, avec qui il va découvrir l’Europe à la rentrée. Dans la capitale et dans une équipe qui veut jouer la première partie de tableau en Betclic Elite, le natif de Strasbourg sera davantage scruté.

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Cette nouvelle exposition devrait permettre à un public plus large de découvrir le jeu tout en vitesse du meneur de poche (1,82 m). La nouvelle saison sera aussi l’occasion pour lui de mettre définitivement derrière lui la déception de la Draft 2023, lors de laquelle aucune des 30 franchises NBA ne l’a sélectionné. Mais rien n’est perdu pour Nadir Hifi, qui compte bien briller à Paris pour mieux rebondir.

Konbini | Plusieurs semaines sont passées depuis la Draft. Comment vas-tu depuis ?

Nadir Hifi | Pour beaucoup de gens, ce n’était pas un échec, et le simple fait d’être arrivé jusque-là est quelque chose de grand. La NBA n’est pas mon objectif principal, mais je suis un compétiteur donc je veux me battre contre ça et y aller. Pour moi, c’est un échec, le premier de ma carrière. J’ai l’habitude de passer par la petite porte, donc, à un moment, je vais y arriver.

Qu’est-ce qu’il te manque pour arriver en NBA ?

D’après les retours qu’on a eus, je suis capable de tout faire sur le terrain. Mais il y a ma taille (1,82 m), et c’est un point que je ne peux pas améliorer. Je dois continuer à être performant, comme la saison dernière. Et encore plus maintenant que je vais évoluer à un autre niveau avec le Paris Basketball qui joue l’EuroCup. Un jour, une opportunité se présentera, c’est sûr. J’ai 21 ans, j’ai le temps. Aujourd’hui, des joueurs intègrent la NBA à l’âge de 29 ans, 30 ans. Je n’ai pas de pression.

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Comment décrirais-tu ton jeu ?

C’est un jeu basé sur l’instinct. Il est aussi très agressif, tonique et assez malin, car je sais comment endormir l’adversaire pour le dépasser ou faire la différence. Défensivement, j’essaie de toujours être agressif. En résumé, vitesse et agressivité.

La vitesse est un de tes gros points forts, c’est une aptitude que tu travailles beaucoup ?

Depuis que je suis petit, je cours beaucoup, je fais beaucoup de sprints. J’ai toujours été rapide. Si je n’avais pas été basketteur, j’aurais fait du foot ou de l’athlétisme.

“C’est toujours quand tu t’y attends le moins que tu réalises tes meilleures performances.”

Quel regard portes-tu sur ton parcours ?

Je dirais que c’est un parcours très motivant et inspirant pour les jeunes. Le fait qu’on m’ait fermé des portes quand j’étais jeune a toujours été ma force.

Tu parles des portes qui t’ont été fermées, tu peux nous en dire plus ?

Quand j’étais jeune, on me disait que j’étais trop petit, turbulent et pas assez bon. On ne voyait pas assez de potentiel en moi. On ne m’a pas ouvert les portes pour intégrer les centres de formation, les pôles espoir et les équipes régionales et départementales.

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Comment as-tu fait pour surmonter ces difficultés ?

Grâce à la hargne, au travail et l’éducation reçue de mon père. Je me suis beaucoup entraîné avec lui et il m’a transmis cette mentalité. Et c’est ce qui fait mon gagne-pain aujourd’hui.

Si tu devais utiliser un seul mot pour qualifier ta dernière saison avec Le Portel, lequel choisirais-tu ?

La constance.

Tu t’attendais à être à ce niveau de performance et de régularité la saison dernière ?

C’est toujours quand tu t’y attends le moins que tu réalises tes meilleures performances. Je savais que j’avais les moyens d’être dominant, mais pas aussi tôt. Je pensais que ça arriverait plus tard.

“Le Paris Basketball est le meilleur choix pour moi”

Comment abordes-tu cette nouvelle saison dans un nouveau club, le Paris Basketball ?

De la même façon qu’auparavant. Je vais répéter les mêmes choses qu’à l’été dernier, celles qui m’ont permis de réaliser ma bonne saison dernière. Je pense que celle-ci va être bonne aussi.

T’arrives dans un club un peu plus exposé que Le Portel, c’est quelque chose avec lequel tu es à l’aise et qui te plaît ?

C’est vrai que le Paris Basketball est un peu plus exposé que Le Portel, c’est un plus, bien sûr, mais ça n’a pas pesé dans ma décision de venir. J’ai privilégié le sportif et le Paris Basketball est le meilleur choix pour moi.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la saison à venir ?

La santé, surtout, des victoires et de la performance.

Et l’équipe de France ?

C’est un tout. L’équipe de France, le Paris Basket, tant qu’on gagne, c’est le plus important.

Tu penses aux JO de Paris 2024 ?

Pas forcément, mais si on m’appelle pour les JO, l’Euro ou une fenêtre internationale, je viens et je me donne à fond car je suis un compétiteur.