J’ai testé Voltron, la nouvelle attraction ultra-intense d’Europa-Park (et j’ai bouffé mon siège comme si c’était un cheese-cake)

J’ai testé Voltron, la nouvelle attraction ultra-intense d’Europa-Park (et j’ai bouffé mon siège comme si c’était un cheese-cake)

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L’attraction Voltron @Europa-Park

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Par Mélissa Chevreuil

Publié le

Rares sont les moments où vos fesses toucheront vraiment le siège.

La poisse. Il pleut des cordes et cela jusqu’à 19 heures. Cette journée à Europa-Park, célèbre parc d’attractions allemand non loin de Strasbourg, je l’attendais depuis un petit moment en tant que grande fan de roller coasters devant l’éternel, aussi et surtout car si l’endroit était déjà garni de jolies machines bien décoiffantes (Blue Fire, Silver Star, Euro-Mir), le parc s’est récemment offert une nouvelle attraction qui me filait le vertige, mais dans le sens positif du terme : Voltron Nevera, ou juste Voltron pour les intimes.

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Le grand huit a ouvert en avril dernier et se veut être la promesse d’un vrai ride ultra-intense, plus encore que ceux cités plus tôt, à la manière d’un Toutatis à Astérix. Malgré la pluie qui ne s’arrête jamais et malgré le fait que l’attraction soit en extérieur, je me glisse dans la file en single rider pour aller un peu plus vite, et c’est parti vers l’inconnu.

Car oui, je ne me suis rien spoilé. Aucune réaction, pas une vidéo test sur Insta ou YouTube. Une fois n’est pas coutume, je voulais vivre l’odyssée de manière totalement candide et inédite. Arrivée dans la file, je vois des gens trempés comme moi mais surtout partagés entre l’excitation et la peur.

On a vu le coaster tourner dehors et ça ne rigole pas, ça envoie et surtout, c’est généreux en loopings, pas forcément ce que je préfère. En single rider, on ne voit que peu du “pré-show”, censé narrer le storytelling de l’attraction, mais je comprends néanmoins qu’un scientifique (fictif) un peu zinzin nommé Nikola Tesla serait derrière tout ça.

Le thème de l’électricité est partout et on a même le droit à un spectacle musical à base d’ondes électromagnétiques (je crois, je ne suis pas une pro, hein). Les gens kiffent, moi aussi, et comme des gamins, on applaudit un décor et des bruits préenregistrés. J’adore les parcs d’attractions juste pour ce genre de liesse incongrue.

1 385 mètres de stress

Très vite, on arrive devant le ride et on ne peut plus reculer. Ce sont des rangées de quatre et, une fois assis, nos pieds ne touchent pas le sol – vu mon mètre 58, cela arrive dans assez peu d’attractions, vous me direz. Commence alors un nouveau pré-show où l’attraction tremble, on est légèrement secoués de haut en bas, puis de bas en haut. La musique qui, durant l’attente, jouait déjà un rôle primordial, s’intensifie. Évidemment, tout est calculé mais je suis déjà ébahie et j’ai l’impression d’être aux portes de l’apocalypse dans un film de science-fiction. Puis, c’est parti : premier launch, on commence direct la tête en bas avec un looping qui est étonnamment doux.

Ils se succéderont durant un long parcours de 1 385 mètres riche en propulsions, donc autant vous dire que si avoir la tête retournée vous donne la gerbe, Voltron n’est pas fait pour vous. Toutefois, rien de comparable avec un Goudurix, pour ne citer que lui. Ici, les loopings sont vraiment digestes et ne foutent pas de “baffes” au visage, puisque le harnais de protection se situe au niveau des cuisses et pas des épaules.

À mi-parcours, petit break. Les sièges sont déviés via une plaque tournante, la musique tonitruante et épique reprend du service, comme pour nous signifier : non, ce n’est pas la fin, juste le début, ma belle. Ravale ta salive, range ta mèche de cheveux audacieuse derrière ton oreille. Le meilleur (ou le pire) reste à venir. Le coaster part en arrière pour prendre de l’élan et c’est reparti pour une ascension vertigineuse et foudroyante qui me fait bouffer mon siège.

Ma voisine est en PLS et bafouille dans un mélange d’allemand, d’anglais et de français : Ça ne s’arrête jamais ?. Non. Jamais. Les inversions se succèdent comme à l’infini, les virages sont toujours plus serrés. Les airtimes, ou la sensation de voler, sont délicieux : rares sont les moments où mes fesses touchent vraiment le siège. À la fin, après presque deux minutes de trajet, je n’en peux plus. J’en ressors avec l’émotion et la fierté de l’avoir fait.

L’autrice de ces lignes à droite dans Voltron (o secours) (@Konbini)

Est-ce que j’ai aimé Voltron ? Oui. Mais je ressors frustrée à cause de la pluie qui, comme des gifles, a rendu l’expérience beaucoup moins réjouissante, me forçant même à fermer les yeux ici et là. Autre défaut que je pointe du doigt, les vibrations. Quand vous êtes assis sur l’extérieur de la rangée de quatre, ça vibre à en donner une petite migraine. Si bien que je n’ai pas voulu la refaire au cours de l’après-midi. Évidemment, les plus gros forceurs d’entre vous (et ils auront raison) me dit diront : “Alors, c’est mieux que Toutatis ?.

Eh bien… oui et non. Impossible de vraiment les comparer, tant les deux parcours n’ont rien à voir, si ce n’est sur leur longue durée et le fait de proposer un retour en arrière pour prendre de l’élan. Toutatis est nerveux mais mise surtout sur la vitesse et la hauteur de son sommet. Voltron est surtout le roi de l’inversion, prenant le pari de vous retourner la cervelle plus que n’importe quel cours de maths ou cliffhanger de House of the Dragon. Alors, si ça ne vous dérange pas de voir la vie à l’envers, pieds en haut, tête en bas, c’est peut-être Voltron qu’il vous faut !