Dire que je suis une fan de skincare serait probablement l’euphémisme de l’année. Si je ne faisais pas attention à la surconsommation, j’aurais littéralement des valises de produits dans chaque coin de mon appartement. Ajoutez à cela un penchant obsessionnel pour les spas et massages drainants censés éloigner les rides et vous comprendrez mieux pourquoi j’ai voulu tester le fameux soin “JetPeel” que je voyais H24 sur mes feeds Insta et TikTok. Mais si, vous savez, ce fameux soin où on se prend des petits coups d’air, d’eau et de lumière dans la tronche via un étrange appareil similaire à une sorte de pistolet. Enfin, ça, c’est avec mes termes de Moldue. Plus concrètement et avant que je n’enlève le haut et ne m’installe allongée sur une table, on m’explique plus précisément de quoi il s’agit.
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En gros, à l’aide d’un outil du turfu (créé à l’origine pour les blessures et les brûlures), une esthéticienne va projeter sur mon doux minois un mélange d’air et d’actifs à une vitesse subsonique. Comprenez par-là qu’il s’agit d’une vitesse inférieure à la celle du son, ce qui permet d’accéder directement aux couches les plus profondes de la peau et d’y faire pénétrer différents produits selon le traitement demandé. En ce qui me concerne, j’ai demandé un doux mélange de collagène (ma drogue) et d’acide hyaluronique (mon vin), afin d’avoir un petit teint bien glowy sans aide de ma précieuse skincare coréenne. Cependant, ce genre de traitement peut aussi être utilisé contre l’acné, les rides, l’hyperpigmentation… Bref, sur le papier, je trouve ça archi-complet et je suis plutôt rassurée et parée à m’endormir comme c’est habituellement le cas lorsque je me fais chouchouter. Ahem. J’ai clairement ouvert ma boca trop vite.
Une tempête dans la tronche
L’esthéticienne commence le soin et purée, je ne suis clairement pas prête pour me prendre autant de vent dans la tronche. La vitesse subsonique, ça ne déconne pas, j’ai l’impression de me payer un lifting sur un tarmac. J’ai les paupières qui tremblent, je n’arrive pas à respirer (la bouche ? le nez ? tout me semble encombré désormais) et la couverture chauffante me fait transpirer comme si je sortais d’un sauna. Ne nous mentons pas, je suis stressée et peu à l’aise. Je ne m’attendais pas à tant de vivacité. Je lève le pouce comme à l’école primaire après seulement trois minutes de soin et demande un temps mort. Il faut que je sois installée différemment. J’ai l’idée de demander de quoi me protéger mes yeux, visiblement trop sensibles. On me file une paire de lunettes comme celles qu’on trouve dans les cabines UV (enfin je crois, je n’en ai jamais fait) du plus bel effet. À partir de là, je passe en mode avion. Mes yeux protégés du vent, j’apprécie beaucoup plus le soin même si, ne nous mentons pas, il n’est pas de ceux où l’on peut taper une sieste. Dès que l’outil de torture s’approche de mon nez ou de ma bouche, je dois trouver le bon timing pour respirer, plutôt que d’être en apnée.
Moi appréciant enfin les chatouilles de la tort… du massage © Konbini
Il faut dire que c’est long. Il y a d’abord un drainage, pour la microcirculation, puis l’exfoliation, pour dire ciao à mes cellules mortes plus collantes que mon ex toxique et enfin, l’infusion du produit puis son booster pour augmenter son efficacité. Au-delà du process de respiration un peu sportif, tout se passe pour le mieux. J’apprends à anticiper les mouvements de l’esthéticienne, mes muscles se décontractent et je lâche même un petit rire, ici et là – car oui, ça chatouille fort ! Il me semble aussi bon de préciser que ça ne fait absolument pas mal malgré la vitesse. C’est, au pire et selon les zones, inconfortable, mais rien d’insurmontable. Visuellement, si vous avez peur des aiguilles, pistolet à peinture ou que sais-je (même si l’outil n’a l’apparence ni de l’un ni de l’autre), je vous conseille de faire comme moi et de demander de quoi couvrir vos yeux. Le déni, parfois, ça a du bon.
Je sors de la séance avec la peau qui brille comme si j’étais une star de K-drama, moins de points noirs et surtout le plaisir de pouvoir inhaler à mon aise. Quelle grâce ! Est-ce que j’y retournerai ? Honnêtement, malgré le prix musclé (135 euros par session), peut-être bien, mais plutôt pour de grandes occasions. Pour préparer ma peau pour un événement de type mariage par exemple. Surtout au regard des effets du lendemain, où ma peau était encore plus glowy qu’en sortant du soin. Je prendrai juste mes lunettes de natation en prévention ainsi que des cours de respiration. Au cas où.
Article rédigé dans le cadre dans d’une invitation par skinneo.